La pandémie de coronavirus aura au moins eu un effet bénéfique : bien qu’il y ait toujours autant de moustiques, le risque de contracter une maladie tropicale est en forte baisse dans le pourtour méditerranéen. Explication.
- Du fait du confinement, les moustiques transmettent moins de maladies que d’habitude cette année.
- Les chercheurs ne savent pas si la tendance va se confirmer ou s’inverser cet été, avec la reprise des voyages.
Même si les moustiques ne transmettent pas le coronavirus, ils sont vecteurs de la dengue, du chikungunya ou encore du zika.
« On observe une assez forte diminution du nombre de contaminations, pointe Grégory L’Ambert, entomologiste médical à l’EID. Sur un mois, on a 8 à 12 fois moins de cas importés, c’est-à-dire de voyageurs qui reviennent porteurs de maladie, par rapport à l’année dernière. »
« Autant de moustiques-tigres que d’habitude »
Ce phénomène s’explique par le confinement et la forte limitation des voyages à l’étranger et dans les DOM-TOM. « Actuellement, il y a dans l’Océan Indien et dans les Caraïbes une forte circulation du virus de la dengue, rappelle Grégory L’Ambert. On ne sait pas si le risque va rester faible toute l’année. »
Si des cas sont constatés en France, la procédure impose une démoustication, ce qui a pour but d’empêcher les cas dits « autochtones », c’est-à-dire des malades qui seraient contaminés suite à nue piqure par un moustique en France (qui aurait donc préalablement piqué un malade de retour de voyage).
« Il y a malheureusement autant de moustiques-tigres que d’habitude, déplore Grégory L’Ambert. On a des températures élevées qui accélèrent leur développement, donc il faudra être très prudent dans les prochaines semaines. »