Antilles: un décès à Saint-Martin « indirectement lié » au chikungunya

Le premier décès "indirectement lié au chikungunya" à eu lieu aux antilles à Saint-Martin, dans le cadre de l’épidémie de chikungunya.
C’est sur cette île des Antilles que le foyer de l’épidémie avait été confirmé début décembre 2013. Si l’on précise que ce décès est "indirectement lié" au chikungunya, c’est en particulier du fait que ce patient présentait des comorbidités existantes. Il était hospitalisé pour une forme sévère de la maladie

L’ARS (Agence régionale de santé) et la préfecture ont précisé que ce décès concernait un "homme de 81 ans qui présentait d’autres pathologies". Une autre personne était hospitalisée à Saint-Martin pour une forme sévère de la maladie.

A Saint Martin, l’épidémie continue de progresser, avec près de 500 cas suspects recensés par les médecins généralistes et près de 300 confirmés ou jugés probables après analyses par le Centre national de référence (CNR) des arbovirus de Marseille.

Sur l’île de Saint-Barthelémy, l’épidémie sévit également fortement, avec 81 cas suspects recensés et 31 cas confirmés ou jugés probables.

En Guadeloupe et en Martinique, il ne s’agirait pour l’instant que de chaînes de transmissions locales du virus et non d’une épidémie avérée, mais cet état de fait pourrait évoluer en Martinique car les épidémiologistes constatent une "intensification de la circulation du virus". Sur les 340 cas suspects de chikungunya en Martinique au 16 janvier, 127 sont confirmés ou jugés probables, et les deux tiers l’ont été lors de la seule deuxième semaine. Douze communes de l’île sont actuellement impactées.

[source : le parisien]

Chikungunya et dengue : le moustique pourrait transmettre les deux virus en même temps

L’épidémie de chikungunya prend de l’ampleur aux Antilles et en Guyane, avec près de 300 cas. la question du moment est de savoir si le moustique vecteur, Aedes aegypti peut ou non transmettre deux virus, le chikungunya et la dengue, simultanément. Probablement, selon Anna-Bella Failloux, chercheur à l’Institut Pasteur.

Un autre moustique, le moustique tigre (aedes albopictus), peut quant-à-lui transmettre simultanément la dengue et le chikungunya (voir l’article publié par Anna-Bella Failloux en 2009, entomologiste à l’Institut Pasteur .

Au Gabon, certaines personnes avaient contracté en même temps ces deux virus, et les tests menés en laboratoire ont confirmé que c’était bien le moustique tigre qui pouvait transmettre ces deux virus simultanément en une seule piqure. En 2006 à La Réunion, plusieurs cas de co-infection avaient été suspectés, mais ces co-infections avaient bel et bien été confirmées en Inde, à Madagascar

Pour l’instant, une seule personne aurait contracté les deux virus à la fois à la Martinique mais ce probable cas de co-infection n’a pas été encore confirmé. il est donc important de savoir si Aedes aegypti, vecteur de la dengue et du chikungunya aux Antilles peut, comme son cousin le moustique tigre (Aedes albopictus) transmettre les deux virus simultanément. Il est par ailleurs à noter que la souche de chikungunya qui sévit aux Antilles n’est identique à celle qui a sévi à La Réunion en 2006.

L’institut Pasteur vient de recevoir des moustiques Aedes aegypti provenant de la Martinique, de la Guyane, de la Guadeloupe, de St Martin ainsi que des moustiques tigres (Aedes albopictus) provenant de Rio (où aura lieu la coupe du monde de football en 2014), des Etats-Unis et du sud de la France. Anna-Bella Failloux et son équipe vont mener plusieurs expériences très rapidement, afin de déterminer si oui ou non ces moustiques, vecteurs de la dengue peuvent être surinfectés par un deuxième virus, en l’occurrence le chikungunya.

[source : outre-mer 1ère]

Chikungunya : besoin de moyens en Guadeloupe

L’Association des maires a organisé le 8 janvier une plénière extraordinaire pour trouver une parade contre le chikungunya. L’objectif de cette réunion était en particulier de : « Débriefer, en présentant à tous les grands tracés définis par les pouvoirs publics afin qu’il n’y ait pas d’équivoque. Il est primordial que chaque commune dispose du même niveau d’information. D’autant que les maires, dans ce combat, vont se retrouver en première ligne. Déjà, en prenant localement des mesures concrètes mais aussi en servant d’interface, en relayant l’information auprès de nos populations », a résumé la structure présidée par René Noël.

Pour avancer, il faut des moyens

Afin que le chikungunya soit jugulé avant d’atteindre le stade d’épidémie massive, les chefs d’édilité l’ont affirmé : ils continueront ce qu’ils ont déjà commencé dans la lutte contre la dengue. Ils ont pris note que conseil général et conseil régional seront présents à leurs côtés. Ce sera le cas par exemple pour les opérations d’extraction de véhicules hors d’usage, d’encombrants abandonnés ou de pneus sur leurs territoires, qui sont autant de gîtes de développements larvaires pour les moustiques. »
le principal problème est de savoir qui va réaliser ce travail ? les services techniques sont déjà débordés. Il est donc nécessaire de recevoir des moyens rapidement afin de pouvoir répondre de façon réactive à ce début d’épidémie en Guadeloupe.
Plusieurs pistes ont été évoquées pour augmenter les moyens : des brigades ad hoc composées de personnel communal mais également des militaires du RSMA, des agents de l’ARS ainsi que des contrats aidés civils. Selon Alain Mayéko, élu à Port-Louis, « Il y a urgence : le chikungunya est déjà là. Les moyens nécessaires doivent être débloqués de suite. Pas dans six mois »

[source : franceantilles.fr]

Epidémie de chikungunya à Saint Barthélemy

Les cas suspecté de chikungunya à Saint Barthélemy (voir l’article chikungunya Antilles) ont été confirmés le 30 décembre dans un bulletin diffusé par l’ARS et l’InVS.

Le bulletin précise que « La surveillance à Saint Barthélemy a mis en évidence des chaines locales de transmission »,  « ces deux territoires  [avec Saint Martin NDLR] sont placés en situation épidémique ».

Il semble donc que ces cas de chikungunya ne soient pas uniquement des cas importés, mais bel et bien des cas de chikungunya transmis localement dans ces deux îles.

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[source : InVS]

Le chikungunya aux antilles et bientôt aux Etats-Unis ?

L’épidémie se propage dans les Antilles

En ce mois de janvier 2014, la présence du virus du chikungunya s’étend dans les antilles, et est maintenant confirmée en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, après avoir infecté et fait deux morts à Saint Martin en décembre. Un cas à Saint-Barthélemy est en cours de confirmation. La souche du virus, semble-t-il asiatique, est différente de celui qui avait touché La Réunion en 2005 et 2006. Une forte diffusion aux Etats Unis est redoutée par les spécialistes.

Epidémie aux Etats Unis ?

« La situation est potentiellement explosive », explique à l’AFP le professeur Xavier de Lamballerie. « Il existe un risque extrêmement élevé que la souche envahisse les USA et différents pays des Amériques où ce vecteur est endémique », précise le directeur de l’unité Emergence des pathologies virales de l’université d’Aix-Marseille. En effet, le moustique Aedes Aegypti est très largement rependu aux Etats Unis

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Carte épidémie chikungunya dans les Antilles, janvier 2014.

 

[source : France Info]

Deux premiers cas de chikungunya en Martinique

Deux premiers cas de chikungunya diagnostiqués en Martinique

L’ARS de la Martinique a confirmé ce vendredi 20 décembre que deux cas de chikungunya ont été diagnostiqués en Martinique jeudi 19 décembre 2013. Cette confirmation a été possible grâce à des prises de sang sur les deux personnes malades; prises de sang qui ont ensuite été analysées à Marseille (au centre national de référence).
Ce sont les premiers cas officiellement diagnostiqués en Martinique. En effet, le chikungunya était jusqu’alors absent de la région, contrairement au virus de la dengue, qui est un virus endémique des caraïbes. Le virus du chukungunya peut être véhiculé par le moustique aedes argypti comme par le moustique tigre, ou aedes albopictus

Renforcement des mesures de surveillance

De nouvelles actions ont été mises en place par l’ARS de la Martinique et la cellule interrégionale d’épidémiologies Antilles-Guyane. Elles viennent compléter le dispositif de surveillance interrégionale renforcé, qui avait été mis en place, du fait de la confirmation des premiers cas de chikungunya confirmés début décembre à Saint-Martin. voir aussi l’article : chikungunya Saint Martin

Douleurs intenses et forte fièvre

Le temps d’incubation du chikungunya est de quatre et sept jours après la piqûre du moustique. Les symptômes sont généralement caractérisés par une intense et rapide fièvre, accompagnée de douleurs articulaires, très intenses et parfois incapacitantes, se situant particulièrement autour des poignets, des chevilles et des phalanges. Ces symptômes peuvent par ailleurs être accompagnés de douleurs musculaires et de maux de tête, une grande fatigue ainsi qu’une éruption cutanée et des démangeaisons, par exemple au niveau de la voute plantaire. Dans certains cas, par des hémorragies bénignes peuvent se déclarer au niveau des gencives, particulièrement chez les enfants.
Ces symptômes s’étalent généralement sur cinq à dix jours, bien que les douleurs articulaires puissent rester plus longtemps. Dans certains cas, rares, il peut être nécessaire de procéder à une hospitalisation.

[source : le monde]

Chasse au moustique du chikungunya à Saint Martin

A Saint Martin, on lance la chasse au moustique du Chikungunya : aedes aegypti.
C’est avec l’Agence Régional de Santé de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, que la préfecture a lancé l’alerte chikungunya, à destination de la presse. En effet, depuis quelques semaines, quelques messages semblaient donner l’impression que plusieurs personnes ressentaient les symptômes du chikungunya (notamment fièvre et douleurs articulaires). Ce derniers jours, deux cas de chikungunya ont été confirmés à Oyster Pond.

A noter que le moyen le plus efficace pour lutter contre cette maladie est d’éliminer l’aedes aegypti. C’est d’autant plus important que le virus n’a à ce jour jamais touché Saint-Martin et pas conséquent, la population n’a développé aucune immunité. le chykungunya a donc tout loisir pour se développer rapidement et fortement.

Voici une plaquette éditée spécialement pour lutter contre aedes aegypti. Les gestes de base sont de vider tous les récipients du jardin, y compris les pots à bouture, pour lesquelles il faut également nettoyer les racines (les larves s’y accrochent), de nettoyer les gouttières et entretenir le jardin pour ne pas offrir de cachettes fraîches et humides aux moustiques.
chikungunya-aedes-aegypti(c) sxminfo

[source : sxminfo.fr]