Des braconniers dévorés par des escargots en poursuivant des moustiques tigres

Des braconniers semblent avoir été dévorés par un troupeau d’escargots de Bourgogne dans une forêt dans le Jura, alors qu’ils suivaient vraisemblablement la trace de plusieurs moustiques tigres. Les individus ayant été démembrés suite à l’attaque, un doute demeure quant à leur nombre exact.
D’après la gendarmerie, il semblerait que les personnes qui s’étaient introduites dans la forêt étaient bien venus braconner le moustique tigre. « Ils étaient armés, notamment, de filets anti moustiques, d’appâts à base de chaussettes sales, et de provisions pour plusieurs jours », a détaillé le commandant. Soit tous les attributs d’un gang de braconniers qui veulent tuer des moustiques tigres pour s’emparer de leurs rayures blanches et noires.

escargot

Des escargots devenus carnivores par effet de mode

Les nombreuses traces baveuses retrouvées à proximité des restes humains laissent à penser que les braconniers se sont retrouvés encerclés par plusieurs milliers d’escargots de Bourgogne dont le comportement agressif laisse pantois. Selon Jeanne Coquillard – chercheuse au CNRS spécialisée dans l’étude comportementale des bêtes à cornes, « l’attitude des escargots de Bourgogne, animaux réputés placides et totalement végétariens, semble avoir récemment évolué ». En cause, une tendance très à la mode au sein de la communauté gastéropode CSP++ depuis déjà quelques années : « les escargots sont de plus en plus nombreux à faire le choix de se nourrir exclusivement de viande et à ne plus consommer le moindre produit issu des végétaux ou de leur exploitation. »

[source : L’Echo de la Boucle]

Epidémie de dengue : l’OMS tire la sonnette d’alarme

Un second bébé succombe à la dengue en Nouvelle-Calédonie cette année. Le virus sévit aussi à la Réunion et aux Philippines, où une vague de décès met en cause le vaccin proposé par Sanofi. L’OMS tire la sonnette d’alarme.

Une petite fille de 6 mois est malheureusement décédée à l’hôpital de Nouméa, au lendemain de son admission. « Son état s’est aggravé et l’évolution a été foudroyante », selon les autorités de Nouvelle-Calédonie. Mi-mars, une femme de 74 ans avait déjà succombé au virus. Depuis fin février, quelque 1200 cas de dengue de sérotype 2 ont été recensés, auxquels s’ajoutent une vingtaine de nouveaux cas récemment déclarés. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la dengue fait actuellement 12 500 morts par an dans le monde, soit 2,5 % des cas recensés. Cependant, un tiers des dengues passent inaperçues, car elles restent asymptomatiques.

vaccination dengue

la dengue

La dengue est une maladie infectieuse aigüe qui provoque une forte fièvre, des maux de tête et des douleurs articulaires. Elle peut être mortelle si elle prend une forme hémorragique ou se porte sur des organes vitaux. « La mortalité s’observe quasi exclusivement dans les pays pauvres qui ne peuvent pas gérer les malades comme ils le voudraient. Dans les pays développés, il y a très très peu de morts », explique l’infectiologue Eric Caumes.

La dengue se transmet notamment via la piqure du moustique tigre, également appelé Aedes albopictus. L’insecte a aussi été à l’origine de la grande épidémie de chikungunya qui, entre 2005 et 2006, a touché 260 000 personnes, dont 225 mortellement.

Le terme de dengue fait son apparition dans le langage médical anglais et français vers le milieu du XIXe siècle. Il pourrait provenir de l’espagnol denguero, signifiant « maniéré, guindé », allusion à la démarche raide des malades aux articulations douloureuses. Une autre hypothèse propose le swahili ki denga pepo (crampe soudaine causée par un démon).

Il existe 4 sérotypes du virus responsable de la dengue. La guérison entraîne une immunité à vie contre le sérotype à l’origine de l’infection, mais une immunité seulement partielle et temporaire contre les autres sérotypes.

La pire épidémie depuis les années 1970 à La Réunion

A La Réunion, une telle épidémie ne s’était pas produite depuis la fin des années 1970. Un tiers du département avait alors été touché. Depuis, la maladie connaissait « une petite circulation », avec une pointe à 228 cas en 2004. Et puis début 2018, le nombre de cas s’est mis à augmenter : au 7 mai, 356 malades avaient été diagnostiqués par les laboratoires de ville et hospitaliers, ce qui porte à 2598 le nombre de cas confirmés depuis janvier, dont une cinquantaine ont dû être hospitalisés.

En réaction à cet état de fait, 300 personnes vont être recrutées en service civique dans les jours qui viennent, « chargées de faire de la pédagogie et de la prévention », a annoncé la ministre des Outre-mer Annick Girardin. L’hiver austral arrivant, toutefois, l’épidémie devrait quelque peu s’endormir. « Mais il faut rester très prudent, faire beaucoup d’information et de pédagogie notamment dans cette période hivernale, parce que viendra effectivement le retour du beau temps et c’est souvent là que ça explose », prévient la ministre. Dans le cadre de la prévention de cette maladie transmise par les moustiques, les autorités privilégient la lutte contre les larves et encourage les individus à garder les jambes et les bras couverts.

La vaccination tourne au cauchemar aux Philippines

En 2016, les Philippines avaient lancé une campagne de vaccination contre la dengue pour 837 000 écoliers — le virus est responsable de centaines de morts dans l’archipel philippin, essentiellement des enfants. 6 mois plus tard, le géant pharmaceutique français Sanofi, qui avait présenté son vaccin comme une percée dans le combat contre la dengue, fait volte-face et sème la panique en annonçant que le Dengvaxia peut aggraver les symptômes chez certains patients. Manille suspend alors sa campagne de vaccination, tandis que des centaines de milliers de parents craignent pour leurs enfants.

Aujourd’hui, avec 2 années de recul, qu’en est-il ? 14 enfants sont morts après avoir été vaccinés, et une soixantaine de décès suspects rapportés aux autorités font actuellement l’objet d’une enquête. Quatre mois après sa suspension, la confusion demeure quant aux effets du Dengvaxia, en raison, notamment, de la communication ambigüe des autorités.

Puisqu’il reste difficile de diagnostiquer la dengue post-mortem, la cause de certains décès pourrait rester incertaine. Reste que les certificats de décès attestent de syndromes respiratoires aigus, d’encéphalites, d’appendicites, de chocs septiques – autant de symptômes qui s’apparentent à la dengue sévère.

Méfiance générale contre les vaccins

Fabricant du premier vaccin contre la dengue autorisé dans le monde, Sanofi a beau contester tout lien de causalité entre son produit et le décès d’enfants, le vent de panique n’est pas retombé aux Philippines. La suspicion est telle que la vaccination contre d’autres maladies recule fortement. D’après le ministère de la Santé, les taux de vaccination infantile contre des maladies comme la rougeole ont baissé de 25% durant l’année écoulée. Depuis, les épidémies de rougeole ont fait au moins 13 morts.

Sanofi a toujours fermement défendu le Dengvaxia : « Aucun décès mettant en cause le vaccin n’a été rapporté dans les 15 pays où les essais cliniques ont été menés pendant plus de dix ans et auxquels 40 000 personnes ont pris part », déclarait encore le groupe le 21 mars. « Il n’existe à l’heure actuelle aucune preuve que l’administration de notre vaccin soit à l’origine de décès », poursuivait Sanofi, dénonçant « un climat de défiance à l’égard de la vaccination ».

Si Sanofi a retiré le produit de la vente, c’est qu’ils estimaient qu’il y a un problème.
Eric Caumes, infectiologue

« S’ils ont retiré le produit de la vente, c’est qu’ils estimaient qu’il y a un problème, souligne néanmoins l’infectiologue Eric Caumes. Pour Sanofi, qui a énormément investi pour ce vaccin, les pertes se chiffreront en milliards. Pendant ce temps, l’épidémie continue de progresser dans l’ouest et le sud, tandis que de nouveaux cas ont été confirmés dans de nouvelles communes de l’île.

Des blogueurs favorables au président Rodrigo Duterte, suivis par des millions de personnes sur Facebook, soufflent sur les braises, la campagne de vaccination ayant été lancée sous son prédécesseur Benigno Aquino qui, lui, n’a pas de mots trop durs pour la campagne antidrogue meurtrière de son successeur. Ainsi le jeu des reproches menace-t-il de l’emporter sur le vrai sujet sanitaire

[source : TV5 Monde]

La sécheresse fait reculer le moustique en 2017

Une année très calme
2017 aura été une année très calme. Malgré un cas rare du virus du Nil occidental, diagnostiqué sur une habitante de Nice-Nord le 20 octobre, l’Entente interdépartementale de démoustication (EID) Méditerranée, chargée de faire disparaître les nuisibles volants autour des personnes malades, n’est pratiquement pas intervenue cette saison dans les Alpes-Maritimes.

« Nous avons pulvérisé une zone une seule fois et c’était dans le cadre d’une simple suspicion », déclare Bernard Cadiou, le responsable de la structure.

En comparaison, 38 cas de dengue et de chikungunya importés avaient été signalés en 2015 dans le département et avaient entraîné des traitements insecticides…

Moins d’interventions du fait de la sécheresse

L’EID a « à peine » travaillé davantage dans le Var cette année, pour contenir deux foyers autochtones de chikungunya au Canet-des-Maures, résultant d’un seul et même cas importé.

Un bilan « très raisonnable » selon Bernard Cadiou, dû, selon lui, à la sécheresse qui a permis une prolifération modérée du moustique tigre, le principal vecteur de ces maladies.

Se protéger des piqures même en hiver

L’ARS demande néanmoins aux Azuréens de « se protéger des piqûres »

Le piqueur commence d’ailleurs, comme chaque automne, a baissé les armes pour entrer en diapause. Une période d’hibernation pour Aedes albopictus.

Culex Pipiens, son cousin sans rayure, lui, reste actif tout au long de l’année, même si sa population diminue en hiver. Et comme c’est lui qui peut-être un vecteur du virus du Nil occidental, l’Agence régionale de santé (ARS) Paca demande aux Azuréens de continuer « à se protéger des piqûres ».

[source : 20minutes.fr]

Opération de démoustication à Dax après la contamination d’un habitant par la dengue

Une opération de démoustication sera lancée les 25 et 26 octobre 2017, à Dax et à Saint-Paul-lès-Dax, suite à la confirmation d’un cas de la dengue, contracté au cours d’un séjour outre-mer.

L’ Agence Régionale de Santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine et la préfecture des Landes annoncent qu’une opération de démoustication aura lieu à Saint-Paul-lès-Dax et Dax les mercredi 25 et jeudi 26 octobre prochains.

Contaminé lors d’un séjour outre-mer

Une personne résidant à Dax a contracté le virus de la dengue au cours d’un séjour en Nouvelle-Calédonie. Il ne serait a priori pas contagieux. En revanche, si cette personne a été piquée par un moustique tigre, l’insecte devient vecteur de la maladie et la prochaine personne piquée peut à son tour contracter ce même virus (on parlerait alors de cas autochtone).
L’ARS ne précise pas dans son communiqué l’état de santé actuel du malade.

Une opération de démoustication préventive

De ce fait, les autorités ont lanceront une opération de démoustication, dans les communes où s’est déplacé le malade et où une enquête préventive a permis de confirmer la présence potentielle de moustiques tigres, dans cinq secteurs au total à Dax (zone du centre hospitalier) et à Saint-Paul-lès-Dax (route de la Bernadère, rue du 14 juillet, chemin de Pouymartet, avenue de la Résistance).

Ces zones seront traitées d’abord par pulvérisation depuis un véhicule, puis plus ciblées, dans certains jardins notamment. Les autorités assurent que ce traitement insecticide est sans danger mais demande tout de même à la population de respecter certaines mesures de précaution. Une opération similaire avait été lancée en septembre dernier, alors qu’un homme contaminé par le virus chikungunya avait séjourné à Soorts-Hossegor.

Des recommandations à suivre scrupuleusement

recommandations demoustication

[source : francebleu.fr]

Démoustication et installation de pièges à Hossegor

Une opération de démoustication a été mise en place fin septembre dans le centre-ville d’Hossegor, afin de se prémunir de tout risque, après qu’un touriste porteur du virus du chikungunya ait séjourné dans la station.

La guerre contre le moustique tigre

C’était donc la déclaration officielle de la guerre contre les moustiques tigres ce matin-là de 4 h à 6h30. Cette opération était la première de ce type dans les Landes. Son objectif : éliminer préventivement les colonies de cet insecte invasif, vecteur de transmission de virus comme le chikungunya. Un touriste du Var, piqué fin août dans son département d’origine, avait séjourné début septembre à Hossegor durant deux jours. De retour chez lui, il avait consulté un médecin qui avait déclenché le protocole d’alerte, via les autorités.

Diffusion d’insecticide depuis le 4×4

Les spécialistes de la société Altopictus de Montpellier, mandatés par le Conseil Départemental des Landes, étaient déjà venus en reconnaissance quelques jours avant, afin de déterminer la présence de moustiques tigres sur Hossegor et Seignosse. Ils n’en avaient finalement trouvé qu’à Hossegor, autour du parc Rosny. Un premier passage a donc été effectué ce matin là dans un périmètre déterminé. La benne de ce 4×4 portait un compresseur chargé d’alimenter un nébulisateur afin de diffuser un nuage d’insecticide. Un dosage suffisamment puissant pour tuer les moustiques mais pas nocif pour l’homme, selon les autorités.

Diffusion manuelle d’insecticide

Après ce premier passage, il a été nécessaire de procéder à des traitements plus ciblés à pied, au moyen d’appareils portatifs. Objectif : ne pas toucher d’autres insectes diurnes, papillons et coléoptères, animaux domestiques. Une certaine inquiétude planait dans la population, depuis l’annonce de cette opération, deux jours plus tôt. La Sepanso avait notamment émis des réserves quant au produit utilisé.

Il est désormais indispensable de ne plus laisser de place à ces moustiques tigres, qui affectionnent la présence humaine et l’eau stagnante. Même un arrosoir à moitié plein, un fond d’eau dans un pot de fleur sur un rebord de fenêtre, constituent un espace idéal pour la reproduction de ce petit insecte dont on n’a pas fini de parler. Sa conquête de la France, où il a déjà été identifié dans 33 départements, n’est pas terminée.

Installation de pièges

Suite à cette démoustication, les spécialistes ont procédé à l’installation de pièges à moustiques tigres de la société Biogents. Ces pièges diffusent un leurre olfactif qui attire les moustiques tigres, puis les capture grâce à un astucieux système de ventilateurs, qui les pousse vers un panier dont ils ne peuvent plus ressortir.

La démoustication et l’installation de pièges en images

[source : sudouest.fr]

Des moustiques tigres génétiquement modifiés en France ?

« C’est l’animal le plus dangereux pour l’humanité », prévient Pascal Boireau, vice-président du conseil scientifique du Haut Conseil des biotechnologies (HCB). Les maladies virales ou parasitaires (dengue, paludisme, fièvre jaune, zika, chikungunya, etc.) transmises par les moustiques sont en effet responsables de près d’un million de décès chaque année dans le monde.

« La France est très concernée en outre-mer mais aussi en métropole avec le développement du moustique tigre lié au réchauffement climatique », explique Christine Noiville, présidente du HCB. C’est la raison pour laquelle Ségolène Royal avait saisi cette instance en octobre 2015 afin de l’éclairer sur les avantages et inconvénients liés à l’utilisation de moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre ces maladies.

Le Haut comité créé en 2008 suite au Grenelle de l’environnement a rendu son verdict mercredi 7 juin sous la forme d’un avis émis par son comité scientifique (CS) et d’une recommandation de son comité éthique, économique et social (CEES). Conclusions ? « Bâtir une stratégie de lutte anti-vectorielle sur les seuls moustiques génétiquement modifiés serait inapproprié. Mais s’interdire de les utiliser n’est pas souhaitable non plus », résume Christine Noiville à l’attention du gouvernement.

Le Haut Conseil des biotechnologies n’exclut donc pas le recours à des moustiques génétiquement modifiés
Le recours à des moustiques génétiquement modifiés ne doit pas être négligé pour lutter contre les moustiques vecteurs de maladies. Mais parmi d’autres solutions et après évaluation, affirme le HCB.

Nouvelles techniques basées sur des moustiques modifiés

Les vaccins sont en effet rares et les traitements peu efficaces contre les maladies transmises par les moustiques. La lutte antivectorielle, consistant à s’attaquer aux moustiques vecteurs, est donc essentielle. Plusieurs techniques de lutte sont possibles, dont des techniques classiques de type chimique, biologique, physique ou environnemental.

« La destruction des larves et des adultes s’appuie notamment sur des substances chimiques insecticides », affirmait Ségolène Royal dans sa lettre de saisine. Or, les molécules insecticides de synthèse sont sous le coup d’importantes restrictions d’utilisation, comme le malathion dont l’usage a cessé en Guyane suite à son classement comme cancérogène probable par le Centre international de recherche sur le cancer en mars 2015. Les moustiques développent par ailleurs une résistance aux insecticides. Ce qui pousse les autorités à se tourner vers d’autres stratégies de lutte.

Or, de nouvelles techniques basées sur des lâchers de moustiques modifiés ont émergé depuis quelques années. Les moustiques peuvent être modifiés génétiquement, comme ceux développés par la société britannique Oxitec qui a procédé à des essais au Brésil, au Panama, aux îles Caïman et en Malaisie. Mais des techniques ne faisant pas appel à une modification génétique existent aussi, telles qu’une irradiation rendant les moustiques stériles ou une transinfection par la bactérie Wolbachia qui présente des propriétés exploitables en lutte anti-vectorielle.

En complément d’autres techniques classiques

« Le recours à des moustiques modifiés apparaît être une stratégie à ne pas négliger », conclut le HCB. Les 3 techniques qui y font appel « pourraient être testées, de manière précautionneuse et étape par étape (…), selon les vecteurs considérés, en combinaison avec les techniques classiques actuellement utilisées dans le cadre d’une gestion intégrée », conclut le comité scientifique. Ce dernier met en avant l’avantage lié à une baisse de l’utilisation des insecticides qui seraient alors réservée aux cas d’urgence sanitaire.

L’efficacité de ces techniques n’est en revanche pas encore prouvée. « Une réduction de la population de moustiques est constatée, mais l’impact sur les épidémies reste à vérifier », prévient Christine Noiville. Dans son courrier de saisine, Ségolène Royal rappelait que le gouvernement de Malaisie avait abandonné l’idée de recourir aux moustiques génétiquement modifiés, jugée « peu efficace et trop coûteuse ».

« Ces solutions sont promues par les acteurs de la recherche, les start-up, les fondations, qui ne sont pas prêtes à s’insérer dans les dispositifs de lutte anti-vectorielle classiques », analyse également Claude Gilbert, président du comité économique, éthique et social, qui rappelle que les techniques classiques ont produit des résultats remarquables, notamment contre la paludisme.

Une évaluation extrêmement approfondie est nécessaire

Dans tous les cas, « l’utilisation de moustiques modifiés nécessitera une évaluation extrêmement approfondie et une information du public », ajoute Christine Noiville. Sur le premier point, le HCB affirme que les impacts environnementaux et sanitaires devraient être évalués préalablement aux lâchers, notamment en termes de modification de niches écologiques ou de remplacement de vecteurs. « Le recours à ces êtres vivants modifiés est (…) loin d’être anodin », juge en effet le comité économique, éthique et social.

« La perception des populations, les bouleversements des manières de vivre et de penser la relation au milieu vivant, etc., nécessitent d’associer la société civile aux processus de décision et de suivi, en tenant compte des perceptions culturelles propres à chaque territoire », avertit le HCB concernant l’information du public.

D’autres questions restent encore sans réponse. C’est le cas de la partie réglementaire. Jugé globalement adapté, des questions persistent toujours sur les techniques de forçage génétique, encore au stade de la recherche, ou la modification par Wolbachia dont la qualification OGM reste incertaine. « Sur ce dernier point, la Commission européenne n’a pas su répondre », révèle Christine Noiville.

[source : actu-environnement.com]

Pas de moustique tigre dans les ouvrages de gestion alternative de l’eau de pluie

Le moustique tigre n’est pas retrouvé dans les ouvrages de gestion alternative de l’eau de pluie

Une campagne de suivi des moustiques tigre a été initiée par Observatoire de terrain en hydrologie urbaine, dans des ouvrages de gestion alternative de l’eau de pluie comme les bassins de rétention et/ou d’infiltration. Précisions de Laëtitia Bacot, secrétaire générale de l’Observatoire.

La conclusion de Laëtitia Bacot, Secrétaire générale de l’Othu et chargée d’animation régionale pour le Graie est a priori rassurante : “ Le moustique tigre n’est pas retrouvé dans les ouvrages de gestion alternative de l’eau de pluie ”

Pourquoi avoir initié cette surveillance spécifique ?

Laëtitia Bacot : Plusieurs collectivités ainsi que le service exploitation du Grand Lyon, nous ont signalé qu’ils recevaient beaucoup de plaintes de particuliers habitant près d’ouvrages de ce type. Ils craignaient que ces lieux soient propices au développement spécifique du moustique. A Grenoble, en outre, certains aménagements avec ces techniques alternatives ont été ralentis par crainte de ce risque. Nous avons aussi été sollicités par le CGEDD sur cette problématique.

Un de nos objectifs au sein de l’Othu est d’acquérir de nouvelles connaissances en matière de gestion des eaux pluviales notamment pour l’aide à la décision des collectivités. Nous avons donc initié ce suivi de concert avec le Grand Lyon et constitué un groupe de travail élargi avec l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne Rhône-Alpes, l’Entente interdépartementale de démoustication (EID) Rhône-Alpes et le Centre national d’expertise sur les vecteurs (CNEV).

Quels sont les ouvrages que vous avez sélectionnés et quelle approche avez-vous suivi ?

Une analyse de la bibliographie a été menée avant de lancer les premières campagnes. Il a été constaté que des suivis sur une période longue, sur plusieurs ouvrages n’existaient pas dans la littérature même à l’international. Le CNEV et EID nous ont donc orientés pour notre sélection vers les ouvrages les plus exposés. une quinzaine de bassins de rétention et/ou d’infiltration et deux toitures végétalisées ont été échantillonnés une fois par mois de mai à novembre 2016. Notre échantillon comprend treize bassins à l’air libre et deux enterrés. Nous avons choisi des sites que nous suivions depuis longtemps au sein de l’Othu. Notre panel présente également des ouvrages en zone urbaine et péri-urbaine plus ou moins dense. Nous avons également essayé d’échantillonner des noues et des tranchées … Mais nous n’avons pas pu échantillonner de larves sur ces ouvrages du fait de la non présence d’eau libre dans ces ouvrages.

Quels sont les résultats que vous avez obtenus ?

Les résultats sont rassurants : le moustique tigre – Aedes albopictus – n’a pas été retrouvé sur ces sites. Nous avons pu démontrer qu’il se développait dans des zones où il y avait une présence d’eau stagnante supérieure à un centimètre pendant cinq jours. Hormis les moustiques tigre, nous avons collecté quatre espèces de moustiques fréquemment rencontrées en zone urbaine : le moustique commun (Culex pipiens), Anopheles maculipennis et deux espèces qui ne piquent pas les mammifères (Culex hortensis hortensis et Culiseta longiareolata).

Comment expliquer cette différence de présence entre les moustiques tigre et les quatre autres espèces ?

Le moustique tigre est celui qui a le développement le plus rapide parmi les espèces retrouvées. Ces dernières montrent également une grande variabilité interspécifique pour le choix des habitats de ponte et de développement larvaire. Certaines espèces ont ainsi des préférences marquées pour certains habitats. Par exemple, les larves de Cx. hortensis hortensis sont majoritairement trouvées dans les habitats à berges et fonds bétonnés, tels que les bacs de décantation. Le moustique tigre préfère largement les très petites réserves d’eaux stagnantes – comme les soucoupes sous les plantes -. Les zones de plus grande ampleur comme les bacs de décantation sont donc peu propices.

Des moustiques tigre auraient été retrouvés dans des avaloirs d’eau de pluie dans votre étude ?

Nous devons encore confirmer ces données. Dès que les données sont fiabilisées, nous les porterons à connaissance et publierons ces résultats. Une rétention d’eau stagnante supérieure à cinq jours peut constituer un potentiel foyer de développement pour les moustiques. Ainsi, certains avaloirs avec lame d’eau permanente pourraient peut-être être des lieux de développement de moustiques.

Le CNEV a par ailleurs mené une étude sur le bâti et la présence de moustiques. Il a constaté que l’une des zones importantes de développement est les coffrets électriques enterrés, étanches et jamais ouverts.

Quelle sera la suite de ce projet ?

Cet été, nous allons rédiger une synthèse à l’attention des opérationnels. Dans un second temps, nous souhaitons acquérir des chroniques sur le long terme et relancer de nouvelles campagnes. Nous pourrions échantillonner davantage de toitures végétalisées – même si nous n’avons pas retrouvé de moustique tigre dans ces ouvrages.

Nous allons par ailleurs nous synchroniser avec le groupe de travail pluvial du Graie sur les préconisations constructives pour limiter le développement des moustiques en général. Par exemple, réduire ou construire différemment les bacs de décantation des bassins.

[source : actu-Environnement.com

Le moustique tigre plus discret cette année sur la Côte d’Azur

Probablement du fait du manque de pluie en ce début de saison estivale, le moustique tigre semble moins présent sur la Côte d’Azur cette année que les années précédentes.

operation demoustication gites larvaires cannes

Des opération préventives maintenues

Malgré tout, les service de démoustication s’activent, notamment à Cannes : ils s’attaquent aux vallons ombragés et aux bouches d’évacuation des eaux pluviales, pistolets en main. Depuis quelques jours à Cannes, des agents aux allures de ghostbusters traquent les moustiques tigres. Ou plutôt leurs larves.
« Nous pulvérisons un produit biologique pour empêcher leur développement », explique Michaël Balviso, directeur de Provalp 3D, la société mandatée par la cité des festivals. Comme d’autres villes, Cannes va mener ses campagnes de démoustication jusqu’à l’automne pour faire reculer le nuisible. Ce satané Aedes albopictus qui serait pourtant moins présent cette année.

« Nous constatons peu de nuisances. Les moustiques sont en retard, confirme Bernard Cadiou, le responsable de l’agence de l’Entente interdépartementale de démoustication [EID] pour les Alpes-Maritimes et le Var. Il n’a pas beaucoup plu depuis le début de l’année et le stock d’œufs [qui ont besoin d’eaux stagnantes] est moins important. »
« Nous devrions quand même être moins gênés que l’an dernier »

Montée en puissance à venir

Le spécialiste prévoit tout de même une montée en puissance des piqûres à partir de la semaine prochaine, avec l’arrivée des grosses chaleurs. « Mais, nous devrions quand même être moins gênés que l’an dernier », pronostique-t-il.

Sur le plan de la santé, « il n’y a pas d’inquiétude notable sur la santé car il n’y a pas d’épidémies importantes en ce moment dans le monde », note aussi Bernard Cadiou. Le « tigre » peut être vecteur de la dengue, du chikungunya et du virus Zika.

D’autres témoignages semblent concordants, notamment à Valbonne. Un sophipolitain témoigne : « C’est la première fois depuis 2010 que nous pouvons dîner tranquille le soir. Habituellement c’est la chasse permanente, mais cette année j’en juste tue un de temps en temps, et le reste du temps je suis tranquille ».

Tant qu’il ne pleuvra pas, la population devrait néanmoins rester stable. Profitez donc !

[source : 20 minutes et compléments moustique-tigre.info

Le Conseil territorial de Santé s’installe dans le Var

La séance d’installation du conseil territorial de santé (CTS) du Var a eu lieu le 22 mars dernier à l’hôpital Léon Bérard, à Hyères.
Il s’agit du premier CTS installé en région Paca. Ce conseil remplace les conférences de territoire. Cette nouvelle instance se veut un nouvel outil pour le territoire, en renforçant la participation des différents acteurs.

Election du conseil

Les membres du conseil territorial ont échangé sur les principales missions de cette instance et sur le projet régional de santé à venir, qui pilotera la politique régionale.

Ils ont ensuite procédé à l’élection :
> de la présidente du CTS : Mme Caroline Depallens (conseiller départemental du Var) ;
> de la vice-présidente : le docteur Laurence Pallier (directrice du Codes 83) ;
> du représentant du CTS désigné pour siéger à la conférence régionale de la santé et de l’autonomie (CRSA) : M. Bernard Malaterre (directeur de l’hôpital Léon Bérard d’Hyères).

Qu’est-ce que le conseil territorial de Santé ?

Les conseils territoriaux de santé remplacent les conférences de territoire et sont composés d’une cinquantaine de membres qui représentent les professionnels et offreurs des services de santé, les usagers, les collectivités territoriales, les représentants de l’État et des organismes de sécurité sociale ainsi que des personnalités qualifiées.

Les rôles principaux des conseils territoriaux de santé :

  • contribue à l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation du projet régional de santé
  • participe à l’élaboration du diagnostic territorial partagé

Ce conseil sera par ailleurs informé des créations de plateformes territoriales d’appui à la coordination des parcours de santé, ainsi que de la signature des contrats territoriaux et locaux de santé.

[source : ARS PACA]

Les différents types de moustiques

C’est le zoom du mois. Petit focus sur 5 moustiques différents qui vont encore faire parler d’eux cette année.

Le monde compte pas moins de 3500 espèces de moustiques, dont 105 en Europe et 67 espèces de moustiques en France. Sur toutes les espèces françaises, une quinzaine seulement pique l’homme. Outre la gène occasionnée par ces piqures (notamment grattements et cicatrices), certaines piqures de moustiques peuvent occasionner des allergies, voire transmettre des maladies, comme le paludisme, la dengue, fièvre jaune ou encore le chikungunya. L’on pourrait croire que ces maladies sont cantonnées aux zones tropicales, mais il n’en est rien. Des cas de dengue et de chikungunya sont recensés en France métropolitaine chaque année, et des cas de paludisme ont été détectés en Grèce en 2009 !

Tous les moustiques ne sont pas à mettre à la même enseigne. Voici quelques informations pour vous permettre de vous y repérer.

Les moustiques des campagnes.

Les Anophèles se trouvent principalement en Camargue. Elles pondent leurs œufs sur l’eau dans les milieux naturels aquatiques stagnants, comme par exemple les rizières ou les roseraies.
Ces moustiques peuvent transmettre le paludisme, mais il a été éradiqué en métropole dans les années cinquante.
Il n’y a pas de lutte active contre cette espèce, mais elle est néanmoins très surveillée, du fait du risque de paludisme.

Les moustiques des maisons

Culeix Pipiens est le plus connu des moustiques. Il entre dans les maisons, vole autour des oreilles et pique toute la nuit. Il vit très largement dans les agglomérations. Il pond sur de l’eau stagnante, dans les fossés, les mares, fosses sceptiques ou bassins.
Ce moustique peut transmettre le virus du Nil occidental, qui peut se manifester par une fièvre brutale, des douleurs musculaires et des maux de tête. Les complications neurologiques de la maladie sont mortelles dans 15% des cas.

Mosquito (Culex pipiens) female

Les moustiques des marais salés

Aedes Caspius et Aedes Detritus vivent à proximité de zones humides salées (marais salants, rizières, étangs salés…). Ils pondent leurs oeufs au sec ou sur la vase, et ces œufs éclosent lorsque la zone est inondée. Ils peuvent parcourir de 15 à 40km, et sont actifs toute la journée, essentiellement à l’extérieur.
Leur capacité à transmettre des virus est relativement faible.
La lutte contre ces insectes consiste simplement à améliorer le confort des riverains, via l’utilisation de larvicides biologiques notamment.

Aedes Caspius

Le moustique des villes

Aedes Albopictus, encore appelé moustique tigre, est le moustique des villes par excellence. Il est très casanier et ne se déplace au maximum de 150 mètres. Facilement reconnaissable à son abdomen rayé noir et blanc, il est actif toute la journée.
Ce moustique est vecteur potentiel de la dengue et du chikungunya, mais également du virus du Nil occidental et de l’encéphalite de Saint Louis.
Les moyens de lutte sont principalement la destruction des gîtes larvaires, sauf lorsque des cas de dengue ou de chikungunya sont détectés. Dans ce cas, un traitement insecticide est effectué autour des lieux de vie par les services compétents afin d’éviter tout risque de propagation de la maladie.

Aedes Albopictus

Les moustiques d’eau douce

Les moustiques du genre Aedes sont plus ruraux que les autres et présents sur tout le territoire. Les femelles pondent leurs œufs au sec, et ils éclosent à la première inondation.
Ils peuvent potentiellement transmettre le virus du Nil Occidental ou le Tahyna, mais ce risque est très faible.
Pour lutter contre ce moustique, on peut étendre du larvicide biologique sur les gîtes de ponte.

Vous retrouvez au fil de nos pages des moyens pour lutter principalement contre le moustique tigre, même si ces moyens sont généralement applicables aux autres espèces de moustiques.

[Source : Science et Vie]