C’est le zoom du mois. Petit focus sur 5 moustiques différents qui vont encore faire parler d’eux cette année.
Le monde compte pas moins de 3500 espèces de moustiques, dont 105 en Europe et 67 espèces de moustiques en France. Sur toutes les espèces françaises, une quinzaine seulement pique l’homme. Outre la gène occasionnée par ces piqures (notamment grattements et cicatrices), certaines piqures de moustiques peuvent occasionner des allergies, voire transmettre des maladies, comme le paludisme, la dengue, fièvre jaune ou encore le chikungunya. L’on pourrait croire que ces maladies sont cantonnées aux zones tropicales, mais il n’en est rien. Des cas de dengue et de chikungunya sont recensés en France métropolitaine chaque année, et des cas de paludisme ont été détectés en Grèce en 2009 !
Tous les moustiques ne sont pas à mettre à la même enseigne. Voici quelques informations pour vous permettre de vous y repérer.
Les moustiques des campagnes.
Les Anophèles se trouvent principalement en Camargue. Elles pondent leurs œufs sur l’eau dans les milieux naturels aquatiques stagnants, comme par exemple les rizières ou les roseraies.
Ces moustiques peuvent transmettre le paludisme, mais il a été éradiqué en métropole dans les années cinquante.
Il n’y a pas de lutte active contre cette espèce, mais elle est néanmoins très surveillée, du fait du risque de paludisme.
Les moustiques des maisons
Culeix Pipiens est le plus connu des moustiques. Il entre dans les maisons, vole autour des oreilles et pique toute la nuit. Il vit très largement dans les agglomérations. Il pond sur de l’eau stagnante, dans les fossés, les mares, fosses sceptiques ou bassins.
Ce moustique peut transmettre le virus du Nil occidental, qui peut se manifester par une fièvre brutale, des douleurs musculaires et des maux de tête. Les complications neurologiques de la maladie sont mortelles dans 15% des cas.
Les moustiques des marais salés
Aedes Caspius et Aedes Detritus vivent à proximité de zones humides salées (marais salants, rizières, étangs salés…). Ils pondent leurs oeufs au sec ou sur la vase, et ces œufs éclosent lorsque la zone est inondée. Ils peuvent parcourir de 15 à 40km, et sont actifs toute la journée, essentiellement à l’extérieur.
Leur capacité à transmettre des virus est relativement faible.
La lutte contre ces insectes consiste simplement à améliorer le confort des riverains, via l’utilisation de larvicides biologiques notamment.
Le moustique des villes
Aedes Albopictus, encore appelé moustique tigre, est le moustique des villes par excellence. Il est très casanier et ne se déplace au maximum de 150 mètres. Facilement reconnaissable à son abdomen rayé noir et blanc, il est actif toute la journée.
Ce moustique est vecteur potentiel de la dengue et du chikungunya, mais également du virus du Nil occidental et de l’encéphalite de Saint Louis.
Les moyens de lutte sont principalement la destruction des gîtes larvaires, sauf lorsque des cas de dengue ou de chikungunya sont détectés. Dans ce cas, un traitement insecticide est effectué autour des lieux de vie par les services compétents afin d’éviter tout risque de propagation de la maladie.
Les moustiques d’eau douce
Les moustiques du genre Aedes sont plus ruraux que les autres et présents sur tout le territoire. Les femelles pondent leurs œufs au sec, et ils éclosent à la première inondation.
Ils peuvent potentiellement transmettre le virus du Nil Occidental ou le Tahyna, mais ce risque est très faible.
Pour lutter contre ce moustique, on peut étendre du larvicide biologique sur les gîtes de ponte.
Vous retrouvez au fil de nos pages des moyens pour lutter principalement contre le moustique tigre, même si ces moyens sont généralement applicables aux autres espèces de moustiques.
[Source : Science et Vie]