Un habitant de Champcevinel (Dordogne) a contracté le virus de la dengue. Il semble qu’il ait été contaminé lors d’un voyage en outre-mers. Une opération de démoustication devrait avoir lieu cette semaine.
Un cas de dengue a bel et bien été identifié sur la commune de Champcevinel près de Périgueux. Un habitant est atteint par ce virus transmis par le moustique-tigre. Il s’agirait d’un cas importé (pas contracté sur le territoire métropolitain). La contamination n’aurait pas eu lieu en Dordogne mais plutôt lors d’un voyage en outre-mer, précise la mairie.
Opération de démoustication dans la nuit
Par principe de précaution, une opération de démoustication a e lieu. L’objectif est d’éviter qu’un autre moustique-tigre pique cet habitant et contamine ensuite d’autres administrés. La procédure devait se dérouler pendant la nuit du 8 au 9 octobre. Elle a été reportée afin de permettre aux apiculteurs de déplacer leurs ruches. La démoustication aura donc lieu dans la nuit de lundi 12 à mardi 13 octobre de 22h à 7h du matin au niveau de Réjaillac.
Il est demandé aux habitants de fermer les fenêtres, ranger le linge qui sèche en extérieur, de rentrer les animaux et de ne pas consommer avant trois jours les fruits et légumes du jardin. Le produit utilisé est le même que celui contenu dans les anti-moustiques.
Cette opération de démoustication n’est pas première. Deux autres ont déjà été menées cet été dans le Lot-et-Garonne après la découverte d’autres cas de dengue.
Le moustique tigre, insecte tant redouté qui s’est introduit en France en 2004, fait régulièrement des ravages à la Réunion ! Egalement connu sous le nom de « Aedes albopictus », il peut transmettre le virus de la dengue par sa piqûre. On recense 700 cas en une semaine à travers 23 communes de l’ile.
Particulièrement à l’aise dans les zones au climat chaud, le moustique tigre circule activement au sein de 23 communes à l’Ile de la Réunion, selon l’Agence Régionale de la Santé.
La préfecture et l’ARS rappellent à la population l’importance des mesures de prévention essentielles pour freiner l’épidémie de dengue qui sévit au sein de cette région. Et pour cause, près de 700 cas de dengue ont été recensés en une semaine (du 25 au 31 mai).
Dengue : l’épidémie progresse
« L’épidémie continue de progresser dans l’ouest, à Saint-Paul et à Saint-Leu, ainsi qu’à Saint-Denis, alerte l’ARS de l’Ile de la Réunion. L’épidémie du covid-19 et le confinement ne doivent pas faire baisser la vigilance sur la dengue, qui peut être une maladie grave ».
En effet, cette maladie n’est pas à prendre à la légère. Dans 2 à 4% des cas, il peut y avoir évolution vers une forme sévère (2 à 5 jours après le début des symptômes).
Quels symptômes doivent alerter ?
La dengue se manifeste par une fièvre brutale accompagnée d’un ou plusieurs autres symptômes, à savoir :
maux de tête,
douleurs articulaires et/ou musculaires,
sensation de grande fatigue,
éruptions cutanées.
Dans les cas les plus graves, la dengue peut prendre des formes hémorragiques, des atteintes hépatiques (foie), des défaillances cardio-vasculaires, des formes de détresse respiratoires (essoufflement). Elle peut aussi générer des vomissements et/ou un refus de s’alimenter chez l’enfant.
En fonction de l’état du patient, l’évolution peut être fatale.
Comment se prémunir de la dengue ?
Pour vous prémunir de la dengue, il est préconisé vous protéger des piqûres de moustiques à l’aide de sprays et crèmes répulsifs, moustiquaires pour les bébés, diffuseurs, vêtements longs, et serpentins.
En outre, « les moustiques se multiplient en pondant leurs œufs dans des récipients et objets contenant de l’eau, situés autour de la maison. Pour lutter contre les moustiques, il faut supprimer ces gîtes larvaires ou les vider toutes les semaines », ajoute l’ARS.
Moustique tigre : la France Métropolitaine n’est pas épargnée !
En métropole, ce moustique s’est développé rapidement depuis 2004 et est désormais implanté dans 58 départements, alerte le Ministère de la Santé. « Le moustique tigre est essentiellement urbain. Son caractère anthropophile [qui aime les lieux habités par l’homme, ndlr] explique qu’une fois installé dans une commune ou un département, il est pratiquement impossible de s’en débarrasser ».
Le Ministère des Solidarités et de la Santé ont publié un suivi annuel de la progression du moustique tigre. Dans les Pyrénées-Atlantiques, deux tiers de la population y est exposée. Le moustique tigre se développe avec d’autant plus de facilité que le climat est chaud. Ce n’est donc pas un hasard si les Pyrénées-Atlantiques, les Landes, la Gironde et le Lot-et-Garonne figurent parmi les départements où le parasite se développe le plus.
Une commission d’enquête a été créée à l’automne 209. En ce mois de juin, elle débute une série d’auditions de scientifiques et de responsables de santé publique.
L’appétit de conquête territoriale du moustique tigre intéresse les parlementaires. A l’automne 2019, l’Assemblée nationale a voté la constitution d’une commission d’enquête « sur les politiques publiques à mener contre la propagation des moustiques Aedes et des maladies vectorielles ».
Proposée par les socialistes et apparentés, elle est présidée par Ericka Bareigts, députée de La Réunion et ancienne ministre des Outre-mer. Si le confinement a ralenti le processus, la commission n’a pas perdu le cap. Elle menait cette semaine une série d’auditions de scientifiques et de responsables de santé publique.
Responsables de maladies
La raison d’être de tels travaux est sanitaire. « Les virus susceptibles d’être transmis par Aedes albopictus sont non seulement les quatre sérotypes de dengue mais aussi les virus du Zika et de la Rift Valley, ceux responsables de la fièvre jaune et du chikungunya. Loin de s’atténuer, ce phénomène est appelé à s’amplifier dans les années à venir en raison du réchauffement climatique (…) En fonction des scenarios de réchauffement, l’aire de propagation du moustique tigre pourrait s’étendre jusqu’à Oslo, capitale de la Norvège. Parce que cette réalité doit être acceptée, il nous faut se préparer à être résilient », était-il indiqué l’automne dernier pour justifier la création de la commission d’enquête.
« En fonction des scenarios de réchauffement, l’aire de propagation du moustique tigre pourrait s’étendre jusqu’à Oslo, capitale de la Norvège »
ARS
Le risque n’est pas purement théorique. En effet, en 2018, on dénombrait 189cas importés de dengue, six cas importés de chikungunya et huit cas autochtones de dengue couvrant deux foyers dans les Alpes-Maritimes et dans l’Hérault. En 2019, les chiffres au 15novembre démontraient une nette augmentation des cas importés : une multiplication par 3,2 pour la dengue et une multiplication par 8,8 pour le chikungunya. Les contrées méditerranéennes sont les plus concernées à ce jour.
La pandémie de coronavirus aura au moins eu un effet bénéfique : bien qu’il y ait toujours autant de moustiques, le risque de contracter une maladie tropicale est en forte baisse dans le pourtour méditerranéen. Explication.
Du fait du confinement, les moustiques transmettent moins de maladies que d’habitude cette année.
Les chercheurs ne savent pas si la tendance va se confirmer ou s’inverser cet été, avec la reprise des voyages.
Même si les moustiques ne transmettent pas le coronavirus, ils sont vecteurs de la dengue, du chikungunya ou encore du zika.
« On
observe une assez forte diminution du nombre de contaminations,
pointe Grégory L’Ambert, entomologiste médical à l’EID. Sur un mois, on a
8 à 12 fois moins de cas importés, c’est-à-dire de voyageurs qui
reviennent porteurs de maladie, par rapport à l’année dernière. »
« Autant de moustiques-tigres que d’habitude »
Ce phénomène s’explique par le confinement et la forte limitation des
voyages à l’étranger et dans les DOM-TOM. « Actuellement, il y a dans
l’Océan Indien et dans les Caraïbes une forte circulation du virus de la
dengue, rappelle Grégory L’Ambert. On ne sait pas si le risque va
rester faible toute l’année. »
Si des cas sont constatés en France, la procédure impose une démoustication, ce qui a pour but d’empêcher les cas dits « autochtones », c’est-à-dire des malades qui seraient contaminés suite à nue piqure par un moustique en France (qui aurait donc préalablement piqué un malade de retour de voyage).
« Il y a malheureusement autant de moustiques-tigres que d’habitude, déplore Grégory L’Ambert. On a des températures élevées qui accélèrent leur développement, donc il faudra être très prudent dans les prochaines semaines. »
Non. Les moustiques peuvent transmettre quelques pathogènes, comme la dengue ou le chikungunya mais pas le coronavirus (covid-19).
Coronavirus : « Non, le moustique n’est pas une seringue volante ! »
L’Entente interdépartementale de démoustication dément une rumeur qui circule sur Internet : le moustique ne peut en aucun cas être un vecteur du coronavirus !
C’est une « fake news » de plus qui vient s’ajouter aux autres sur le coronavirus : le moustique pourrait transmettre le Covid-19. C’est faux, selon l’Entente interdépartementale de démoustication, qui vient de publier un message sur Twitter pour mettre fin à cette rumeur.
Tous les entomologistes arrivent à ce résultaty compris l’OMS.Les moustiques peuvent certes transmettre quelques pathogènes, comme la dengue ou le chikungunya mais le coronavirus, non ! Le moustique n’est pas une seringue volante !
Gregory L’ Ambert, entomologiste médical à l’EID,
« À partir du moment où le moustique va prendre du sang, poursuit Gregory L’ Ambert, il va faire comme tout le monde : il va digérer son repas de sang. Pour qu’un virus puisse être transmis par les moustiques, d’abord il faut qu’il résiste à la digestion de ce repas, puis qu’il soit capable d’infecter les cellules de l’estomac du moustique, puis qu’il survive à l’intérieur du moustique jusqu’à rejoindre ses glandes salivaires où il va pouvoir se multiplier. C’est lorsque le moustique piquera et injectera de la salive qu’il pourra transmettre le virus. Toutes ces étapes, c’est très compliqué,ça prend des milliers d’années d’évolution. On n’a même pas franchi la première étape d’une succession d’étapes indispensables pour avoir une transmission par les moustiques. »
On veut se faire peur
Pour l’entomologiste de l’EID, ce genre d’information ne fait que générer de la peur supplémentaire. « Et un peu plus de détestation envers ces espèces qui sont peut-être un peu trop présentes dans nos vies, j’en conviens, mais qui n’ontaucune responsabilité dans la transmissiondu coronavirus. »
Son arrivée dans la région de Genève n’était qu’une question de temps. C’est confirmé depuis cette semaine: Le moustique tigre a été découverte à Lancy. Quelques jours plus tôt, on avait appris qu’une personne avait contracté la dengue dans la région lyonnaise. Le vecteur est le même insecte. S’il pique une personne atteinte de dengue ou de chikungunya, deux maladies tropicales, il peut transmettre le virus à sa prochaine victime. Mais dans le cas de Lyon, les infectés n’avaient pas voyagé.
Faut-il s’attendre à vivre la même situation en Suisse? Les experts du moment le considèrent très faible, car les virus responsables de ces infections ne circulent pas. Depuis le début de l’année, 159 cas de dengue et 29 cas de chikungunya ont été annoncés dans notre pays. Mais toutes ces personnes ont eu la maladie en voyageant à l’étranger. « Jusqu’à présent, il n’y a jamais eu de transfert automatique d’octone ici », confirme le docteur cantonal genevois Jacques-André Romand. NDLR : plusieurs cas autochtone ont été confirmés en France, comme dans les Alpes Maritimes avec 4 cas e dengue autochtone. Il a ajouté que les deux infections peuvent entraîner des symptômes de grippe. « Comme tous les virus, ils peuvent également entraîner des complications. Malheureusement, nous ne disposons d’aucun vaccin pour les prévenir. »
Exemples de Tessin
Les autorités suisses ne surveillent pas uniquement les patients pour prévenir les épidémies. Ils s’appuient notamment sur un contrôle strict du développement du moustique tigre. Au Tessin, son suivi officiel a commencé en 2007, explique Daniel Cherix, professeur à l’Université de Lausanne et responsable de ce suivi en Suisse romande. Depuis 2013, les principales autoroutes du pays sont contrôlées au fur et à mesure que l’insecte progresse, grâce aux voitures et aux camions. Et en 2017, l’Agence fédérale de l’environnement a mis en place un programme national de surveillance pour lutter contre les moustiques exotiques.
Si sa progression semble inévitable, le défi consiste à maintenir le nombre de tests positifs à un niveau bas. Au Tessin, il a été contenu avec des contrôles, des mesures préventives et des traitements avec un insecticide naturel. « En Italie, il y a dix fois plus de moustiques tigres. Le fait qu’il n’y ait pas eu d’épidémie ici montre que cette stratégie est la bonne », dit Daniel Cherix. En comparaison, pas moins de neuf épidémies de dengue dans le sud de la France ont été recensées en 2018.
« Il pique plusieurs fois »
L’insecte ne représente pas seulement un vecteur potentiel de maladies. « Le plus grand risque du moment est le trouble qui en découle », a déclaré Corinne Jacquelin, biologiste et présidente du WWF Genève. Contrairement aux espèces indigènes, il pique beaucoup pendant la journée (moustique diurne), particulièrement en début et fin de journée. Et il a tendance à le faire plusieurs fois. ». NDLR : en France, les particuliers sont systématiquement exaspérés par sa présence dès lors qu’il a colonisé les lieux.
On ignore si l’installation du moustique tigre dans la région de Genève est durable. » Bien que la baisse de température à l’automne aura un effet limitant, il faudra probablement envisager cette possibilité dans un proche avenir « , avertissent les autorités. Par conséquent, ils ont intensifié le contrôle des sites susceptibles de contenir des larves. Les œufs ont été capturés à la fin de l’été dans un piège à La Gruyère (FR).
On parle de plus en plus de moustiques tigres en Algérie. Sa présence est signalée dans de nombreuses localités d’Alger. Faut-il paniquer étant donné le nombre de témoignages ?
Les Algériens ont peur mais le gouvernement se veut rassurant. « Jusque-là, aucun cas autochtone des maladies véhiculées par le moustique tigre n’a été enregistré », affirme le ministère de la santé dans un communiqué rendu public lundi dernier. C’est-à-dire que les maladies enregistrées jusque-là n’ont pas été véhiculées par le moustique tigre (on parle alors de « cas importés »)
Mais ce qui inquiète les Algériens, c’est cette tendance des
autorités à être avares en informations. Comme sur les zones touchées
par ce mystérieux moustique dans la capitale et dans les autres wilayas
du pays. Aussi, l’Algérien a besoin de savoir si l’Algérie est à l’abri
des maladies que le moustique a véhiculées dans d’autres pays, comme la
dengue, le chikungunya et le Zika. Dans certains cas, nous ne devons pas
oublier que ces maladies peuvent être mortelles.
Les piqûres du moustique tigre douloureuses ?
Le ministère de la Santé a confirmé les déclarations des citoyens sur la présence du moustique tigre dont les piqûres peuvent parfois être douloureuses et susceptibles de véhiculer des maladies graves. D’ailleurs, plusieurs Algérois se plaignent des inflammations causées par les piqûres de ces insectes.
En cas de piqûre, les médecins recommandent en premier lieu de nettoyger l’endroit piqué avec du savon. Ensuite, il faudra utiliser des antiseptiques pour combattre les bactéries. Le professeur Abdelkrim Soukehal, épidémiologiste, insiste beaucoup sur l’hygiène des mains. Un geste simple qui peut sauver des vies. « En cas de piqûre de moustique, cela provoque des irritations et la personne atteinte gratte sa peau. C’est ainsi que les germes sont transmis », explique le spécialiste.
Ce sont l’Agence régionale de Santé (ARS) de Provence-Alpes Côte d’Azur et la préfecture des Alpes-Maritimes qui l’ont annoncé : quatre cas de dengue autochtone ont bel et bien été confirmés. On parle de cas autochtone lorsque la maladie a été attrapée en France par une personne n’ayant pas voyagé à l’étranger récemment.
Il s’agit par ailleurs du « cinquième cas connu dans les Alpes-Maritimes, ont assuré l’ARS et la préfecture dans un communiqué commun, en précisant que les personnes infectées par le virus étaient « guéries ».
Ces nouveaux cas de dengue ont été enregistrés dans le même quartier
que le cas de dengue signalé le 18 septembre dernier. Il s’agit d’un « foyer localisé de circulation du virus », a précisé le même communiqué.
L’ARS et la préfecture des Alpes-Maritimes
ont également expliqué que ce quartier avait été démoustiqué à plusieurs
reprises depuis la déclaration du premier cas. « D’autres actions de démoustication sont menées dans les autres lieux fréquentés par les cas », ont-ils ajouté.
Les symptômes de la dengue
Le moustique tigre, qui peut également transmettre le chikungunya et
le zika, est implanté dans plus de la moitié des départements en France,
dont Paris.
La dengue se traduit par de fortes fièvres, des douleurs articulaires et de la fatigue. Plus d’informations ici : dengue
Dans un faible pourcentage de cas, elle peut être mortelle si elle prend une forme hémorragique ou se porte sur des organes vitaux.
Il s’agit même du premier cas enregistré en région Auvergne-Rhône-Alpes
Un premier cas dedengue autochtone a été enregistré dans le département duRhône aujourd’hui, confirme l’ARS,agence régionale de santé. La personne infectée habite Caluire-et-Cuire près de Lyon et n’a pas fait de voyage récent à l’étranger, précise l’agence dans un communiqué. « A ce jour, elle est guérie », ajoute-t-elle. Il s’agit également du premier cas en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Des investigations sont en cours pour identifier d’éventuels autres cas et envisager si besoin, des mesures de démoustication adaptées. L’ARS et la cellule régionale de Santé publique France vont procéder mardi et mercredi à une enquête épidémiologique sur la base d’un questionnaire après des habitants situés à proximité du lieu de vie de la personne infectée.
Piqûre d’une personne infectée
Rappelons que la dengue ne se transmet pas directement de personne à personne mais par l’intermédiaire d’une piqûre demoustique tigre. « Le moustique ne transmet pas habituellement le virus en métropole. Mais lors d’une piqûre d’une personne infectée, le moustique peut prélever le virus et après quelques jours, le transmettre à une autre personne », précise l’ARS.
La maladie se manifeste alors dans une période de quatre à sept jours après la piqûre infectante. Elle se caractérise ensuite par l’apparition brutale d’une forte fièvre, de maux de tête, de douleurs rétro-orbitaires, de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et d’une éruption cutané vers le cinquième jour des symptômes.
Si le mois d’août touche bientôt à sa fin, les moustiques, eux, ne sont pas prêts à partir. « Nous ne sommes qu’au milieu de la période de prolifération. Il reste encore quelques mois avant d’en avoir fini », rappelle Samer Aboukais, médecin gestionnaire des alertes en veille sanitaire à l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur (ARS Paca).
Le 26 juin dernier, 17 cas de dengue avaient déjà été recensés en PACA. Deux mois plus tard, ce sont plus de 50 personnes qui ont contracté cette maladie dans la région. « Depuis le 1er mai, nous avons enregistré 53 cas confirmés de dengue en Paca. 28 sont recensés dans les Bouches-du-Rhône, 1 dans les Alpes-de-Haute-Provence, 2 dans le Vaucluse, 8 dans le Var et 14 dans les Alpes-Maritimes », précise-t-il.
Deux cas de chikungunya dans les Bouches-du-Rhône
Importée des pays d’Asie comme la Thaïlande ou de l’île de la Réunion, la dengue est une maladie qui provoque des fièvres brutales, ainsi que des douleurs lombaires et musculaires. Dans les cas plus graves, elle peut provoquer des complications sévères, comme des méningites ou des encéphalites. « Cela n’arrive que dans 1% des cas. Heureusement aujourd’hui, sa seule présence n’entraîne pas nécessairement l’apparition de maladie, car il faut qu’un moustique tigre « sain » pique une personne contaminée lors d’un séjour hors de France métropolitaine. L’insecte, qui vit environ un mois, devient alors porteur du virus et peut le transmettre à une personne saine n’ayant pas séjourné hors du territoire. Ce qui crée un cas autochtone ».
En plus de ces 53 cas, deux cas de chikungunya ont été recensés dans les Bouches-du-Rhône. Si en apparence, ces chiffres peuvent alerter, la région est très loin d’être dans une situation critique. « L’an dernier, nous avons recensé plus de 400 cas. Pour le moment, il n’y a pas de cas autochtone donc c’est positif », rassure-t-il.
L’an dernier, la commune de Saint-Laurent-du-Var avait en revanche déclaré plusieurs cas autochtones (maladie contractée suite à une piqure d’insecte et non contractée lors d’un voyage à l’étranger) à la fin du mois d’octobre. « Nous sommes dans une période de retour de vacances, il y a donc plus de chance de voir des cas signalés. De plus, les conditions météo plus humides vont faciliter la prolifération de l’animal. Il faut donc rester vigilant », prévient-il.
En cas d’infection avérée par la dengue ou le chikungunya, une déclaration doit être faite auprès de l’ARS. Après cette déclaration, une surveillance (ou une démoustication) est faite aux alentours du domicile, du lieu de travail et des lieux que la personne infectée a fréquentés. L’objectif de cette opération est d’éradiquer le ou les moustiques tigres porteurs du virus. En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, c’est l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID) qui est dépêchée sur les lieux pour agir.
« Lorsque
l’ARS est prévenue qu’un cas de dengue, de zika ou de chikungunya est
détecté en France, ils retracent les points de passage de la personne
touchée, afin de s’assurer qu’il n’y a pas de moustiques dans la zone »,
détaille Grégory L’Ambert, entomologiste à l’EID Méditerranée. Comme le
moustique tigre est incapable de couvrir de longues distances, l’EID va
vérifier qu’aucun moustique n’a été infecté par le porteur.
« Ce
sont des lieux très localisés qui sont visés. On va donc vérifier qu’il
n’y a pas de moustique tigre sur les lieux de passage du patient zéro.
Pour cela, on va passer sur un rayon de 150 m des pyréthrinoïdes afin de
tuer les potentiels moustiques infectés pour endiguer la propagation du
virus ». Depuis le 1er mai, l’EID s’est déplacée 40 fois sur le territoire pour procéder à des surveillances.
Qu’il s’agisse des gouttières, des coupelles sous les pots de fleurs, des vases ou des jouets pour enfant, tout récipient où l’eau peut stagner est propice à la prolifération des moustiques tigres. Aujourd’hui, personne n’a réussi à éradiquer cette espèce, car personne ne fait assez attention à ces petits gestes du quotidien. En Asie du Sud-Est, des études ont prouvé que les moustiques trouvaient refuge à l’intérieur de plantes qui contenaient quelques millimètres d’eau. Autant dire que les eaux stagnantes provoquées par les pluies font office de paradis pour la prolifération du vampire ailé
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