La maladie virale est en train de devenir endémique dans l’île de l’océan Indien, où a eu lieu une campagne de démoustication faisant appel à des lâchers d’insectes mâles stériles.
Un premier décès causé directement par la dengue cette année à La Réunion a été annoncé, jeudi 15 septembre, par l’agence régionale de santé (ARS). Une mort qui « confirme la dangerosité de la maladie », souligne l’ARS. Depuis le début de l’année, 1 129 cas confirmés de dengue ont été enregistrés dans l’île. Les autorités recensent également 54 hospitalisations et 177 passages aux urgences. Des chiffres qui restent bien en retrait des années précédentes marquées, selon Santé Publique France, par « des vagues épidémiques croissantes ».
Cette technique consiste à lâcher des moustiques mâles stériles pour réduire la fécondité de la population de moustiques sauvages. Entre juillet 2021 et août 2022, plus de 10 millions de moustiques mâles ont été élevés et stérilisés au stade de la nymphe par exposition aux rayons X avec un appareil de l’Etablissement français du sang.
Selon le journal le Monde le moustique tigre serait à l’origine de nombreuses hospitalisations liées à la maladie de la dengue.
Cet article publié en septembre 2022, relate cette épidémie sur l’Ile de la Réunion.
Le moustique tigre, insecte tant redouté qui s’est introduit en France en 2004, fait régulièrement des ravages à la Réunion ! Egalement connu sous le nom de « Aedes albopictus », il peut transmettre le virus de la dengue par sa piqûre. On recense 700 cas en une semaine à travers 23 communes de l’ile.
Particulièrement à l’aise dans les zones au climat chaud, le moustique tigre circule activement au sein de 23 communes à l’Ile de la Réunion, selon l’Agence Régionale de la Santé.
La préfecture et l’ARS rappellent à la population l’importance des mesures de prévention essentielles pour freiner l’épidémie de dengue qui sévit au sein de cette région. Et pour cause, près de 700 cas de dengue ont été recensés en une semaine (du 25 au 31 mai).
Dengue : l’épidémie progresse
« L’épidémie continue de progresser dans l’ouest, à Saint-Paul et à Saint-Leu, ainsi qu’à Saint-Denis, alerte l’ARS de l’Ile de la Réunion. L’épidémie du covid-19 et le confinement ne doivent pas faire baisser la vigilance sur la dengue, qui peut être une maladie grave ».
En effet, cette maladie n’est pas à prendre à la légère. Dans 2 à 4% des cas, il peut y avoir évolution vers une forme sévère (2 à 5 jours après le début des symptômes).
Quels symptômes doivent alerter ?
La dengue se manifeste par une fièvre brutale accompagnée d’un ou plusieurs autres symptômes, à savoir :
maux de tête,
douleurs articulaires et/ou musculaires,
sensation de grande fatigue,
éruptions cutanées.
Dans les cas les plus graves, la dengue peut prendre des formes hémorragiques, des atteintes hépatiques (foie), des défaillances cardio-vasculaires, des formes de détresse respiratoires (essoufflement). Elle peut aussi générer des vomissements et/ou un refus de s’alimenter chez l’enfant.
En fonction de l’état du patient, l’évolution peut être fatale.
Comment se prémunir de la dengue ?
Pour vous prémunir de la dengue, il est préconisé vous protéger des piqûres de moustiques à l’aide de sprays et crèmes répulsifs, moustiquaires pour les bébés, diffuseurs, vêtements longs, et serpentins.
En outre, « les moustiques se multiplient en pondant leurs œufs dans des récipients et objets contenant de l’eau, situés autour de la maison. Pour lutter contre les moustiques, il faut supprimer ces gîtes larvaires ou les vider toutes les semaines », ajoute l’ARS.
Moustique tigre : la France Métropolitaine n’est pas épargnée !
En métropole, ce moustique s’est développé rapidement depuis 2004 et est désormais implanté dans 58 départements, alerte le Ministère de la Santé. « Le moustique tigre est essentiellement urbain. Son caractère anthropophile [qui aime les lieux habités par l’homme, ndlr] explique qu’une fois installé dans une commune ou un département, il est pratiquement impossible de s’en débarrasser ».
Le Ministère des Solidarités et de la Santé ont publié un suivi annuel de la progression du moustique tigre. Dans les Pyrénées-Atlantiques, deux tiers de la population y est exposée. Le moustique tigre se développe avec d’autant plus de facilité que le climat est chaud. Ce n’est donc pas un hasard si les Pyrénées-Atlantiques, les Landes, la Gironde et le Lot-et-Garonne figurent parmi les départements où le parasite se développe le plus.
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