À la marina Taina, la saison haute des yachts charters a été raccourcie de huit semaines du fait de l’épidémie de chikungunya, qui a fait fuir dès novembre la clientèle internationale d’hommes d’affaires et de patrons de multinationales. “Le méga yacht Noble House, qui se loue 250 000 dollars la semaine, n’a été utilisé que quatre semaines depuis le mois d’août, aux Tuamotu et à Bora Bora, pour sa première saison à Tahiti, explique Étienne Boutin, gérant de la société Tahiti Océan. Et encore, c’est parce que les contrats avaient été signés avant l’explosion de l’épidémie. Depuis, on n’a plus de demandes.”
Pourtant, ce bateau de 52 mètres a généralement bonne presse auprès des riches étrangers. Il quittera bientôt le quai il n’est pas certain qu’il retentera l’expérience polynésienne, alors qu’il est très demandé à Fidji.
Concernant Douce France, c’est encore pire. Ce bateau est l’un des plus grands catamarans de luxe à voile du monde. Il mesure 43 mètres de long, a deux mats hauts de 42 mètres chacun, et comporte huit membres d’équipage, six cabines luxe avec salles de bain en marbre et une cave à vin de 250 bouteilles.
Ce catamaran impressionnant était venu passer la saison dans les eaux polynésiennes pour la première fois depuis 2006 et malgré son prix moins élevé que Noble House (150 000 dollars la semaine) “personne ne l’a encore loué”, constate Étienne Boutin.
Malgré cette conjoncture défavorable, le gérant de Tahiti Océan tient à rester optimiste : “On espère que l’épidémie de chikungunya sera terminée en avril-mai et que cela sera annoncé dans les médias du monde entier comme lors de son démarrage. Ça devrait alors faire revenir notre clientèle.”
[source : ladepeche.pf]