Plus de 500 cas de dengue cette année à Mayotte
Selon l’ARS, 519 cas de dengue on été confirmés à Mayotte cette année.
Le virus s’est propagé de façon épidémique cette année, ce qui n’avait pas été le cas depuis bien longtemps. Jusqu’au mois d’avril, la situation a inquiété les autorités. La raison : c’est le « sérotype » de la dengue qui a sévi.
Il existe en effet plusieurs souches différentes de ce virus. Il est possible que lorsque la majorité de la population de Mayotte devient immunisée contre un type de dengue, ce soit une nouvelle souche qui prend place, avec un risque d’apparition de cas graves.
Heureusement, la crainte ne s’est pas concrétisée et très peu de malades ont été hospitalisés pour des formes aggravées du virus et aucun décès n’a été à déplorer.
La peur a été toutefois une occasion de changer les mentalités. C’est le constat révélé à la suite de la mise à contribution des habitants des communes, par l’ARS et la préfecture, pour nettoyer les rues de leurs villages et les débarrasser le plus possible des détritus qui pourrait stocker de l’eau stagnante.
En effet, le moustique tigre, vecteur de la dengue (et du chikungunya NDLR) étant relativement casanier (il reste généralement dans un rayon d’une cinquantaine de mètres autour de son gîte larvaire); nettoyer l’environnement proche des maisons est donc un moyen sûr de réduire sa population et donc de limiter les risques de piqure et de transmission du virus.
A noter qu’en 2013, une étude de l’IRS avait semble-t-il découvert un nouveau type de moustique capable de transmettre les virus de la dengue et du chikungunya : Stegomyia pia mais qu’il n’en est pas fait écho cette année dans les différentes publications.