L’information devrait réjouir les personnes qui se font le plus piquer par les moustiques, de plus en plus nombreux et féroces sous nos latitudes l’été venu. Mais bien au-delà de notre confort, cette avancée devrait surtout permettre de limiter les effets du paludisme, une maladie qui touche chaque année plus de 200 millions de personnes et est responsable de nombreux décès (429 000 décès pour l’année 2015 selon l’OMS).
Rendre le sang des humains mortel pour les moustiques.
Voilà en résumé l’objet de l’étude réalisée par une équipe de recherche américaine menée par le docteur Foy (Université du Colorado) afin de lutter contre le paludisme. Cette mission a duré 18 semaines au Burkina Faso, un pays particulièrement affecté puisque 90 % de la population serait infectée par la malaria, transmise de piqure en piqure par les moustiques femelles porteuses du parasite.
Le test, grandeur nature a été réalisé sur un pannel de 27 000 patients (enfants compris) issus de différents villages situés dans des zones tropicales. La moitié de ces personnes ont ainsi été traitées avec un médicament, l’ivermectine, à raison d’une prise toutes les trois semaines. Les résultats sont éloquents.
« Les résultats des tests sanguins ont prouvé que deux fois plus d’enfants traités à l’ivermectine ne présentaient pas de signe de malaria, et ce sans effets secondaires. En moyenne, les scientifiques ont compté 2,49 attaques de paludisme par enfant non traité, contre deux par enfant sous médication. Les cas de paludisme infantile auraient diminué de 20% » rapporte le site Slate.fr.
Une avancée scientifique capitale dans la lutte contre la maladie qui, si elle se vérifiait à plus grande échelle, pourrait même raviver l’espoir de l’éradication de ce fléau.
De là à penser que ces avancées pourront également un jour être déclinées dans nos contrées, nouveau terrain de jeu du moustique « Tigre », on peut rêver…
[Source : lindependant.fr]