Deux personnes ont récemment contracté le virus du chikungunya dans le Var. L’Institut Pasteur estime que 30 départements français réunissent toutes les conditions nécessaires à la propagation du virus et pourraient donc bientôt être touchés par l’épidémie.
Le virus du chinkungunya fait son retour sur le territoire français. En quelques jours, deux cas autochtones ont été confirmés dans une petite ville du Var, au Cannet-des-Maures, près de Draguignan. Une troisième personne, le mari d’une des deux victimes, pourrait également avoir contracté le même virus. L’agence régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte d’Azur attend les résultats de la prise de sang pour confirmer cette troisième contamination. Face à ces cas autochtones (contraction du virus sur le territoire français), le département du Var a été placé en niveau 4 du plan de lutte contre le moustique tigre, principal vecteur de l’épidémie (voir le détail des différents niveaux ici : Niveaux d’alerte moustique tigre. Pour se prémunir contre les risques de propagation du virus, les lieux fréquentés par les personnes atteintes ont été désinsectisés.
« En France, il a actuellement 30 départements qui rassemblent toutes les conditions propices à l’émergence du chikungunya ».
Institut Pasteur
Une tendance inquiétante qui s’expliquent principalement par trois facteurs observés dans les 30 départements en question :
- La présence du moustique vecteur dans la région.
- La température et l’humidité favorables à l’éclosion des œufs.
- De nombreux voyageurs revenant de pays où le virus du chikungunya circule (principalement en Asie du Sud, en Afrique et dans les Antilles).
C’est la combinaison de ces trois facteurs qui constitue le risque de propagation du virus à l’échelle nationale. Jusqu’à aujourd’hui, les foyers isolés ont pu être contenus grâce à une démoustication rapide autour du foyer et autour des lieux fréquentés par ces personnes. Cette stratégie s’est donc avérée payante, mais ne pourrait pas être appliquée si l’épidémie n’était pas repérée à temps. Les moustiques, présents dans ces 30 départements, se chargeraient de transmettre le virus plus vite que l’EID n’est capable de démoustiquer. C’est un scénario pessimiste mais cependant possible.
L’Institut Pasteur rappelle que le chikungunya entraîne « des atteintes articulaires, souvent très invalidantes, concernant principalement les […] poignets, doigts, chevilles, pieds mais aussi les genoux et plus rarement, les hanches ou les épaules. » À cela s’ajoutent souvent « des maux de tête, accompagnés de fièvre, des douleurs musculaires importantes, une éruption cutanée au niveau du tronc et des membres, une inflammation d’un ou plusieurs ganglion(s) lymphatiques cervicaux ou encore une conjonctivite. »
[source : Femme Actuelle et compléments moustique-tigre.info]