La surveillance du moustique-tigre est active chaque année entre le 1er mai et le 30 novembre en France.
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Trente départements touchés
Le moustique-tigre est surveillé de plus en plus près chaque année, du 1er mai au 30 novembre. Ce moustique, qui peut potentiellement transmettre la dengue, mais aussi le chikungunya et le zika, est en effet officiellement présent dans 30 départements.
Un dispositif de traque
Pour pister l’activité et la présence du moustique, il faut savoir exactement où il est installé et s’il progresse dans de nouveaux départements. Lorsque c’est le cas, des spécialistes interviennent et utilisent des moyens chimiques pour ralentir voire stopper sa propagation (démoustication principalement). Il est aussi primordial de signaler tous les cas humains de dengue ou de zika. L’objectif, c’est de mettre très vite en place des mesures de démoustication autour du domicile du patient, pour éviter la transmission de la maladie à d’autres personnes aux alentours.
Une protection nécessaire pour les voyages
Concernant les voyageurs qui souhaitent se rendre dans une zone où sévit actuellement le zika, le chikungunya ou la dengue, il est essentiel de se protéger des moustiques sur place, mais également à leur retour. « Quelqu’un qui revient d’une zone d’épidémie active, infecté juste avant son départ, va garder le virus dans son sang pendant plusieurs jours. Ce virus pourra ainsi être transmis à un moustique français, qui lui-même pourra aller infecter d’autres personnes, indique le Pr Daniel Camus, de l’institut Pasteur de Lille. « Il faut se protéger des moustiques pendant environ cinq à dix jours après le retour ».
Se protéger à la maison
Pour se protéger du moustique-tigre, il n’y a pas de solution miracle, mais la parade la plus importante est de le priver de ses réserves d’eau. En effet, le moustique tigre se reproduit dans de très petites quantités d’eau stagnantes. La femelle peut y pondre jusqu’à 500 oeufs en une journée. Il est donc extrêmement important de traquer toutes les traces d’eaux stagnantes : pots de fleurs, gouttières, jeux d’enfants, arrosoirs etc. Dans 80% des cas, les lieux de pontes se trouvent chez les particuliers, dans leurs jardins ou sur les terrasses, juste sous leur nez.
D’autres solutions complémentaires existent pour réduire la population locale de moustiques tigres. Se reporter à notre dossier spécial : Se protéger contre les moustiques tigres