Plus de 37 000 cas de chikungunya et 9 décès en Polynésie

Epidémie de chikugnuya

La Polynésie française est victime depuis le mois d’octobre d’une épidémie importante de chikungunya qui ne fait que progresser.
Ces 10 dernières semaines, 37 000 cas de chikungunya sont aujourd’hui à déplorer, ainsi que 9 décès.
Environ 8 000 personnes supplémentaires sont infectées chaque semaine par le virus, ce qui laisse penser que le pic épidémique est très proche, même s’il va falloir probablement pendant encore quelques semaines faire face à un nombre important de malades.

Mesures exceptionnelles mises en place

Les mesures suivantes ont été mises en place pour faire face à cette épidémie :

  • Mise en place d’une ligne de garde supplémentaire au CHPF durant toute la semaine, et déprogrammation de nombreuses interventions, afin de libérer des lits d’hospitalisation
  • Mise en place d’un renfort médical le week-end à Taravao
  • Renforcement de l’accueil des malades atteints de chikungunya à la subdivision des Tuamotu-Gambier (proche du CHPF)
  • Renforcement des activités de soins des structures de la Direction de la santé, et allègement des activités de prévention
  • Doublement des gardes de week-ends des médecins libéraux depuis deux semaines dans les zones du grand Papeete et de la presqu’île

Il a également été rappelé que le chikungunya est une arbovirose, comme la dengue et le zika, et que le porteur du virus est le moustique. Contenir l’épidémie est donc l’affaire de tous. Ceci passe en premier lieu par le dégîtage régulier, et il faut souligner la responsabilité de chacun à cet égard et le rôle déterminant des communes dans cette action. En second lieu, chacun doit aussi se protéger des piqûres de moustique, les malades pour ne pas transmettre la maladie à de nouveaux moustiques, les autres pour ne pas risquer de contracter la maladie à leur tour. Enfin, une vigilance particulière s’impose pour les femmes enceintes, les nourrissons et les personnes souffrant de maladies chroniques, déjà fragilisées. Ces différents éléments ont fait l’objet d’une intense communication dans tous les médias, qui ont apporté leur concours, parfois à titre gracieux, pour relayer ces informations de protection à toute la population.

Enfin, des actions de pulvérisation anti-moustiques ciblées ont été effectuées, coordonnées par le centre d’hygiène et de salubrité publique de la direction de la santé, en lien étroit avec les communes et les services du Pays (Service du Développement Rural et direction de l’Equipement), qui ont apporté un concours précieux à ces actions. Le haut-commissariat a pour sa part sollicité les maires afin de procéder à l’activation de leur plan communal de sauvegarde (PCS), ainsi qu’il est prévu en cas d’évenement épidémique majeur.

[source : tntv.pf]