Le moustique tigre aperçu à Mâcon
Bien que la Saône-et-Loire ne soit pas classée comme département où le moustique tigre est installé et actif, La surveillance de ce moustique est par contre bien réelle. En effet, il est reconnu comme vecteur de la transmission du chikungunya ou de la dengue, deux virus tropicaux dont les principaux symptômes sont de fortes fièvres et de fortes douleurs articulaires.
Gilles Besnard, de l’Entente interdépartementale pour la démoustication explique que « la présence [du moustique tigre NDLR] a été constatée il la semaine dernière. Nous avons trouvé le seul moustique tigre adulte aperçu jusqu’à présent à Mâcon, dans un piège situé dans la zone industrielle sud, rue Jacquard. C’est un secteur où il y a pas mal d’entreprises qui travaillent à l’international, ce qui a pu faciliter son arrivée, via par exemple les camions qui voyagent beaucoup et ont pu faire transiter involontairement un spécimen. »
Une surveillance renforcée
Il faut néanmoins préciser qu’on « ne peut pas encore parler de moustique tigre installé à Mâcon, on en est encore à la phase d’observation. Nous avons procédé à des traitements larvicides et insecticides près des pièges dont nous disposons et retournerons sur place dans 15 jours pour prendre note de l’évolution. ».
Des pièges ont été disposés dans cinq lieux différents de Mâcon : la ZI sud donc, le carrefour de la Première-Armée, à proximité du cimetière Saint-Brice, le vallon des Rigolettes et au nord de la ville, à proximité de la cuisine centrale, non loin des Gautriats.
Pas de contamination au chikungunya pour le moment
Il n’y a pas encore de risque de contaminations massives au chikungunya ou à la dengue par le moustique tigre, puisqu’ « on n’a constaté que cinq cas de chikungunya en France métropolitaine depuis 2004, et pas en Bourgogne, plutôt dans des zones sensibles, comme dans le sud du pays. Et la maladie ne peut être transmise que si le moustique a piqué une personne atteinte avant d’en piquer une autre pas encore touchée par ces maladies. Autrement dit, c’est peu probable vu sa faible présence dans la région. »
[Source : lejsl.com]