L’épidémie de dengue s’amplifie à la Réunion. Depuis début 2019, près de 1700 cas ont déjà été recensés, dont près de 500 nouveaux malades enregistrés dans la semaine du 4 au 10 mars. « Nous ne voulons pas être alarmistes », explique à l’AFP Jean-Sébastien Dehecq, entomologiste à l’ARS. La situation est « sous contrôle sur tout le territoire, poursuit-il, mais si on en arrive à 700 ou 800 cas hebdomadaires, ce sera une autre histoire ».
En réponse à l’inquiétude des autorités sanitaires, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, arrivée hier sur l’île pour une visite de trois jours, a annoncé le déploiement de 50 agents de la protection civile « dès la fin du mois de mars » afin de renforcer la lutte contre cette maladie transmise par les moustiques tigres (aedes albopictus). En décembre, 61 membres de la réserve sanitaire avaient déjà été mobilisés pour une première mission de renfort de la lutte anti-vectrielle. « L’État fera tout ce qu’il faut faire (…) mais il faut aussi que toute la population lutte contre cette propagation », a souligné la ministre.
Les multiples campagnes de prévention ainsi que les opérations de démoustication n’ont pour l’instant pas eu les effets escomptés. L’hiver austral, sur lequel comptait l’ARS, n’a pas non plus permis d’enrayer l’épidémie. Selon Jean-Sébastien Dehecq, cité par l’AFP, le pic épidémiologique sera atteint en avril. « Sur le terrain, tous les jours, nous tombons sur des personnes qui ont tous les symptômes de la dengue mais n’ont pas été consultées. »
[source : lequotidiendumedecin]