50.000 cas de dengue et 65 décès en 2018 en Thaïlande

Les autorités sanitaires informent que la Thaïlande a dépassé le nombre de 50 000 cas de dengue en 2018

Selon le Bureau de l’Épidémiologie du Ministère de la Santé, un total de 50 079 cas ont été confirmés dans les 77 provinces du pays au 27 août 2018. Un total de 65 personnes sont par ailleurs décédées des suites de complications liées à la maladie.

Les provinces dans lesquelles les risques de contracter la maladie sont les plus élevés sont Phuket, Nakhon Pathom, Phichit, Mae Hong Son et Krabi.

La dengue est une maladie infectieuse transmise par les moustiques dans la plupart des zones tropicales à travers le monde. Autrefois, elle était appelée « fièvre des os fracturés  » en raison des fortes douleurs articulaires et musculaires ressenties par les patients.

Le virus s’attrape après la piqûre d’un moustique infecté de type Aedes Aegypti ou aedes albopictus (le fameux moustique tigre). Il est donc impossible d’attraper la dengue directement auprès d’un autre être humain.

Le Ministère de la Santé indique qu’il existe trois formes de dengue, de la plus légère à la plus sévère : la forme « classique », la forme hémorragique et la forme avec syndrome de choc.

L’Organisation Mondiale de la Santé estime qu’il pourrait y avoir entre 50 et 100 millions d’infections liées à la maladie de la dengue dans le monde chaque année. Cependant, de nouvelles recherches de l’Université d’Oxford et du Wellcome Trust suggèrent que ce nombre est probablement plus élevé, à hauteur de 390 millions d’infections par an dans le monde

[source : siamactu.fr]

Un cas de zika identifié à Schiltigheim près de Strasbourg

Un cas de contamination au virus zika a été détecté le 30 septembre dernier à Schiltigheim, près de Strasbourg en Alsace.

Le communiqué du département indique que la personne contaminée vit au cœur du quartier des Malteries, déjà colonisé par le moustique tigre.

Dans un premier temps, les voisins des lieux fréquentés par le malade (dans un périmètre de 100 à 150 m environ) ont bénéficié d’une information en porte à porte par le syndicat de lutte contre les moustiques du Bas-Rhin. Lors de cette rencontre, une destruction des gîtes larvaires a été réalisée (suppression des eaux stagnantes…). Une opération de démoustication a ensuite eu lieu mardi 4 octobre très tôt le matin.

En dehors de ce périmètre, « il n’y a aucune mesure particulière à prendre, si ce n’est de supprimer les eaux stagnantes pour ne pas favoriser la pullulation du moustique tigre », précise communiqué. Depuis 2015, le Bas-Rhin fait partie des 30 départements français colonisés par le moustique tigre. Le plan de lutte comprend une surveillance particulière des communes colonisées : Schiltigheim, Bischheim et Strasbourg-Neudorf.


Un cas de virus zika à Schiltigheim
Reportage France 3 Alsace de C.POURE-M.MARTIN-J.BAUDART

La personne contaminée est actuellement en phase de « virémie », i.e. elle est en train de développer la maladie et est sous haute surveillance.

[sources : France TV Info et France Bleue]

Sonnette d’alarme contre le zika aux USA

Les autorités américaines de santé tirent cette fois-ci la sonnette d’alarme : la menace du virus Zika plane sur le sud du pays et semble bien « plus préocupante » que ce qui avait été envisagé dans un premier temps. A cet effet, l’administration Obama réclamait en février dernier au Congrès, dominé par ses adversaires républicains, le déblocage 1,9 milliard de dollars afin d’accélérer la recherche d’un vaccin et d’antiviraux contre cette nouvelle pandémie.

Zika, un virus tropical peu connu et étrange

Des cas de Zika, transmis aux hommes via les piqûres des moustiques tigres ont déjà été répertoriés en Amérique latine et dans les îles des Caraïbes. Selon certaines sources, ce virus pourrait être tenu pour responsable de nombreux cas de nombreuses malformations congénitales chez les nourrissons (selon d’autres sources, les cas de microcéphalie chez les nourrissons seraient plutôt liées à un pesticide, voir l’article microcephalie pesticide nourrisson).

Le docteur Anne Schuchat, directrice adjointe des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) indique que « Nous devons absolument être prêts. Tout ce que étudions sur ce virus semble être un peu plus inquiétant que ce que nous pensions initialement. Nous continuons à apprendre chaque jour (sur le virus). Et la plupart de ce que nous apprenons n’est pas rassurant ».

Une propagation rapide

Le virus se propageant actuellement de la zone Caraïbes vers le sud des USA. Il doit donc être éradiqué d’où la nécessité de débloquer rapidement des fonds. Même son de cloche chez les chercheurs allergologues quant à la propagation d’une épidémie imminente. Le Dr. Anthony Fauci, directeur de l’Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), insiste sur l ‘état d’urgence des recherches médicales à mener sur « ce virus très étrange « . « J’ai dû prendre l’argent initialement dédié à d’autres recherches, nous ne pouvions attendre” en ajoutant que cette somme reste bien insuffisante. « Lorsque le président a demandé 1,9 milliard de dollars, nous avions bien besoin de 1,9 milliard » rappelle-t-il à ses détracteurs.

L’archipel américain de Porto Rico serait le premier touché. Selon les autorités américaines de santé, cette île des Antilles, qui connaît déjà une situation économique difficile, pourrait compter des centaines de milliers de personnes contaminées par le virus d’ici la fin de l’année 2016.

Les symptômes du virus Zika

Comme le souligne Patrice Richard, directeur général de l’agence régionale de santé de la Martinique et de la Guadeloupe, ou l’on compte deja avec le Guyane 15 cas confirmés : ”La particularité de ce virus est que 80 % des cas sont asymptomatiques », c’est-à-dire que la grande majorité des personnes ne savent pas qu’elles sont infectées. “Nous demandons à la population de lutter contre les gites larvaires et de se protéger.”

Les symptômes sont généralement les suivants :

  • Fièvre
  • Eruptions cutanées
  • Douleurs à la tête ainsi que dans les articulations

Le virus peut être transmis d’homme à homme par l’intermédiaire d’une piqûre de moustique tigre (qui doit avoir préalablement piqué une personne infectée.
Il n’existe pas de traitement curatif ni de vaccin contre cette maladie, mais seulement des traitements des symptômes.
La maladie est dite « bénigne » dans la plupart des cas. Mais chez la femme enceinte, ce virus peut affecter le foetus et entraîner des malformations congénitales (microcéphalies), voire la mort.

[source : myfrenchcity.com]

Réunion d’urgence sur le Zika à l’OMS

Un comité d’urgence s’est tenu lundi à l’OMS pour déterminer si le virus Zika, transmis par la piqûre du moustique tigre, constitue une urgence de santé publique mondiale ou non. Trois à 4 millions de cas sont attendus aux Etats unis cette année.

Une urgence de santé mondiale ?

Le virus Zika est-il une « urgence de santé publique mondiale » ? Telle est la question à laquelle tentera de répondre l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’issue de ce comité. La rareté de cet événement atteste de l’inquiétude de l’institution sur l’éventualité d’une épidémie de portée mondiale.

L’OMS a averti la semaine dernière que le virus, qui se transmet par une piqûre de moustique tigre de genre Aedes aegypti ou Aedes albopictus, se propage « de manière explosive » dans la région des Amériques, avec 3 à 4 millions de cas attendus en 2016.

Explosion des microcéphalies infantiles

Le Brésil, qui est le pays le plus touché par le Zika, avait déjà sonné l’alerte en octobre dernier, lors de l’apparition d’un nombre inhabituellement élevé dans le nord-est de cas de microcéphalie, malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec une tête et cerveau anormalement petits. Depuis, 270 cas confirmés de microcéphalie et 3 448 cas suspects ont été enregistrés, contre 147 en 2014.

La Colombie, le Salvador, l’Équateur, le Brésil, la Jamaïque et Porto Rico ont d’ores et déjà recommandé aux femmes d’éviter toute grossesse tant que l’épidémie de Zika n’est pas sous contrôle. En Europe et en Amérique du Nord, des dizaines de cas d’infection par le Zika ont été signalés parmi les personnes revenant de vacances ou de voyages d’affaires dans les pays touchés.

La directrice de l’OMS, Margaret Chan, a par ailleurs souligné qu’une relation de cause à effet entre la propagation du virus et l’augmentation des cas de microcéphalie chez les nouveau-nés était fortement « suspectée » bien que non scientifiquement et rigoureusement prouvée.

Une conférence téléphonique

La réunion d’urgence s’est faite via conférence téléphonique entre de hauts responsables de l’OMS, des représentants des pays affectés, et des experts. Les participants devraient annoncer leur décision cette semaine.
L’OMS s’est abstenue jusqu’à présent de formuler des recommandations concernant les voyages dans les zones affectées par le Zika, soulignant que la prévention la plus efficace consistait à éliminer les eaux stagnantes, où prolifèrent les moustiques, et à utiliser des répulsifs et des moustiquaires pour se protéger.

Il n’existe actuellement aucun traitement, et selon l’OMS, la mise au point d’un vaccin devrait prendre plus d’un an.

Infographie OMS : moustique tigre zika

[source : France24]

Chikungunya et dengue : le moustique pourrait transmettre les deux virus en même temps

L’épidémie de chikungunya prend de l’ampleur aux Antilles et en Guyane, avec près de 300 cas. la question du moment est de savoir si le moustique vecteur, Aedes aegypti peut ou non transmettre deux virus, le chikungunya et la dengue, simultanément. Probablement, selon Anna-Bella Failloux, chercheur à l’Institut Pasteur.

Un autre moustique, le moustique tigre (aedes albopictus), peut quant-à-lui transmettre simultanément la dengue et le chikungunya (voir l’article publié par Anna-Bella Failloux en 2009, entomologiste à l’Institut Pasteur .

Au Gabon, certaines personnes avaient contracté en même temps ces deux virus, et les tests menés en laboratoire ont confirmé que c’était bien le moustique tigre qui pouvait transmettre ces deux virus simultanément en une seule piqure. En 2006 à La Réunion, plusieurs cas de co-infection avaient été suspectés, mais ces co-infections avaient bel et bien été confirmées en Inde, à Madagascar

Pour l’instant, une seule personne aurait contracté les deux virus à la fois à la Martinique mais ce probable cas de co-infection n’a pas été encore confirmé. il est donc important de savoir si Aedes aegypti, vecteur de la dengue et du chikungunya aux Antilles peut, comme son cousin le moustique tigre (Aedes albopictus) transmettre les deux virus simultanément. Il est par ailleurs à noter que la souche de chikungunya qui sévit aux Antilles n’est identique à celle qui a sévi à La Réunion en 2006.

L’institut Pasteur vient de recevoir des moustiques Aedes aegypti provenant de la Martinique, de la Guyane, de la Guadeloupe, de St Martin ainsi que des moustiques tigres (Aedes albopictus) provenant de Rio (où aura lieu la coupe du monde de football en 2014), des Etats-Unis et du sud de la France. Anna-Bella Failloux et son équipe vont mener plusieurs expériences très rapidement, afin de déterminer si oui ou non ces moustiques, vecteurs de la dengue peuvent être surinfectés par un deuxième virus, en l’occurrence le chikungunya.

[source : outre-mer 1ère]