Une commission de l’Assemblée Nationale s’intéresse au moustique tigre

Une commission d’enquête a été créée à l’automne 209. En ce mois de juin, elle débute une série d’auditions de scientifiques et de responsables de santé publique. 

L’appétit de conquête territoriale du moustique tigre intéresse les parlementaires. A l’automne 2019, l’Assemblée nationale a voté la constitution d’une commission d’enquête « sur les politiques publiques à mener contre la propagation des moustiques Aedes et des maladies vectorielles ».

Proposée par les socialistes et apparentés, elle est présidée par Ericka Bareigts, députée de La Réunion et ancienne ministre des Outre-mer. Si le confinement a ralenti le processus, la commission n’a pas perdu le cap. Elle menait cette semaine une série d’auditions de scientifiques et de responsables de santé publique.

Responsables de maladies

La raison d’être de tels travaux est sanitaire. « Les virus susceptibles d’être transmis par Aedes albopictus sont non seulement les quatre sérotypes de dengue mais aussi les virus du Zika et de la Rift Valley, ceux responsables de la fièvre jaune et du chikungunya. Loin de s’atténuer, ce phénomène est appelé à s’amplifier dans les années à venir en raison du réchauffement climatique (…) En fonction des scenarios de réchauffement, l’aire de propagation du moustique tigre pourrait s’étendre jusqu’à Oslo, capitale de la Norvège. Parce que cette réalité doit être acceptée, il nous faut se préparer à être résilient », était-il indiqué l’automne dernier pour justifier la création de la commission d’enquête.

« En fonction des scenarios de réchauffement, l’aire de propagation du moustique tigre pourrait s’étendre jusqu’à Oslo, capitale de la Norvège »

ARS

Le risque n’est pas purement théorique. En effet, en 2018, on dénombrait 189cas importés de dengue, six cas importés de chikungunya et huit cas autochtones de dengue couvrant deux foyers dans les Alpes-Maritimes et dans l’Hérault. En 2019, les chiffres au 15novembre démontraient une nette augmentation des cas importés : une multiplication par 3,2 pour la dengue et une multiplication par 8,8 pour le chikungunya. Les contrées méditerranéennes sont les plus concernées à ce jour.

[Source : sudouest.fr]

Coronavirus – Moins de risques de contracter une maladie tropicale

La pandémie de coronavirus aura au moins eu un effet bénéfique : bien qu’il y ait toujours autant de moustiques, le risque de contracter une maladie tropicale est en forte baisse dans le pourtour méditerranéen. Explication.

  • Du fait du confinement, les moustiques transmettent moins de maladies que d’habitude cette année.
  • Les chercheurs ne savent pas si la tendance va se confirmer ou s’inverser cet été, avec la reprise des voyages.

Même si les moustiques ne transmettent pas le coronavirus, ils sont vecteurs de la dengue, du chikungunya ou encore du zika.

« On observe une assez forte diminution du nombre de contaminations, pointe Grégory L’Ambert, entomologiste médical à l’EID. Sur un mois, on a 8 à 12 fois moins de cas importés, c’est-à-dire de voyageurs qui reviennent porteurs de maladie, par rapport à l’année dernière. »

« Autant de moustiques-tigres que d’habitude »

Ce phénomène s’explique par le confinement et la forte limitation des voyages à l’étranger et dans les DOM-TOM. « Actuellement, il y a dans l’Océan Indien et dans les Caraïbes une forte circulation du virus de la dengue, rappelle Grégory L’Ambert. On ne sait pas si le risque va rester faible toute l’année. »

Si des cas sont constatés en France, la procédure impose une démoustication, ce qui a pour but d’empêcher les cas dits « autochtones », c’est-à-dire des malades qui seraient contaminés suite à nue piqure par un moustique en France (qui aurait donc préalablement piqué un malade de retour de voyage).

« Il y a malheureusement autant de moustiques-tigres que d’habitude, déplore Grégory L’Ambert. On a des températures élevées qui accélèrent leur développement, donc il faudra être très prudent dans les prochaines semaines. »

[source 20 minutes]

11 cas de West Nile Virus dans les Alpes Maritimes en 2018

Depuis le mois de juillet, 11 cas de contamination au virus West Nile ont été confirmés dans le département des Alpes-Maritimes. L’Agence Régionale de Santé appelle à la vigilance pour limiter la propagation de la maladie.

« La circulation du virus West Nile commence plus tôt et est et plus forte cette année. » L’Agence Régionale de Santé (ARS) Provence-Alpes-Côte-D’azur (PACA) dresse le bilan de l’infection au virus West Nile qui sévit dans les Alpes-Maritimes depuis le mois de juillet 2018. Dans un communiqué publié le 31 août 2018, cette agence révèle que depuis le 7 juillet, « 11 personnes victimes de l’infection à virus West Nile ont été identifiées » dans ce département. Si la majorité de ces personnes sont « aujourd’hui guéries et en bonne santé », une personne « atteinte d’une forme neuro-invasive est toujours hospitalisée » rapporte l’ARS.

Les symptômes : fièvre brutale, maux de tête, douleurs musculaires

Les 11 cas enregistrés cet été « témoignent d’une circulation du virus West Nile dans le département des Alpes Maritimes ». Cela justifie l’appel « à la vigilance des professionnels de santé et des établissements de santé pour signaler tout nouveau cas suspect » lancé par l’ARS PACA.

Le virus West Nile, aussi appelé virus du Nil, est propagé par les moustiques. Ces insectes transmettent l’affection aux mammifères, dont l’humain, après avoir piqué des oiseaux contaminés. Les symptômes comprennent une fièvre brutale, accompagnée de maux de tête et de dos, de douleurs musculaires ou encore de vomissements, détaille l’Institut Pasteur sur son site internet.Plus rarement, des complications neurologiques peuvent survenir (méningite et encéphalite dans moins de 1 % des cas). « Toute personne présentant ces symptômes doit consulter son médecin » rappelle l’ARS.

La France n’est pas le seul pays d’Europe à être touché par le virus du Nil. La Grèce par exemple, déplore 17 décès dus à ce virus au 30 août 2018, selon un rapport du ministère de la Santé hellénique.

Les bons gestes

Contrairement à la dengue, au zika ou au chikungunya qui sont véhiculés par le moustique tigre, le virus West Nile est transmis par les piqûres du moustique Culex. Nous vous rappelons les bons gestes à adopter pour se protéger contre les piqûres de moustique

[Source : e-sante.fr]

Un cas de zika identifié à Schiltigheim près de Strasbourg

Un cas de contamination au virus zika a été détecté le 30 septembre dernier à Schiltigheim, près de Strasbourg en Alsace.

Le communiqué du département indique que la personne contaminée vit au cœur du quartier des Malteries, déjà colonisé par le moustique tigre.

Dans un premier temps, les voisins des lieux fréquentés par le malade (dans un périmètre de 100 à 150 m environ) ont bénéficié d’une information en porte à porte par le syndicat de lutte contre les moustiques du Bas-Rhin. Lors de cette rencontre, une destruction des gîtes larvaires a été réalisée (suppression des eaux stagnantes…). Une opération de démoustication a ensuite eu lieu mardi 4 octobre très tôt le matin.

En dehors de ce périmètre, « il n’y a aucune mesure particulière à prendre, si ce n’est de supprimer les eaux stagnantes pour ne pas favoriser la pullulation du moustique tigre », précise communiqué. Depuis 2015, le Bas-Rhin fait partie des 30 départements français colonisés par le moustique tigre. Le plan de lutte comprend une surveillance particulière des communes colonisées : Schiltigheim, Bischheim et Strasbourg-Neudorf.


Un cas de virus zika à Schiltigheim
Reportage France 3 Alsace de C.POURE-M.MARTIN-J.BAUDART

La personne contaminée est actuellement en phase de « virémie », i.e. elle est en train de développer la maladie et est sous haute surveillance.

[sources : France TV Info et France Bleue]

Dengue et chikungunya en France métropolitaine

Après l’outremer, la métropole est touchée à son tour par la dengue et le chikungunya, deux maladies transmises par le moustique-tigre. L’Institut de veille sanitaire fait le point sur les cas déclarés en 2014. Et incite à la vigilance.

Bilan 2014 de la dengue et du chikungunya

Entre le 1er mai 2014 et le 30 novembre 2014 (qui est la période officielle d’activité du moustique-tigre), 454 cas de chikungunya et 167 cas de dengue ont été déclarés en métropole. La majorité concernait des personnes ayant préalablement voyagé dans des zones touchées par des épidémies (Guadeloupe, Guyane, Polynésie, Réunion, Martinique, …). D’autres personnes, en revanche, ont été contaminées par l’un de ces virus alors qu’elles étaient restées sur le sol français. On parle alors de cas « autochtones ». 15 personnes ont ainsi été contaminées en 2014 de façon autochtone (4 cas de dengue et 11 cas de chikungunya, tous dans le sud de la France, où le moustique tigre est largement implanté et actif).

Comment se propage le virus?

A Montpellier, en octobre 2014, le foyer de chikungunya s’est développé à partir d’un malade infecté au Cameroun. Le virus s’est ensuite propagé via les moustiques tigres dans les jardins environnants.

En ce qui concerne la dengue, deux personnes ont été touchées dans le Var (une étudiante et un enfant) et deux autres à Aubagne dans les Bouches du Rhône (un homme et une femme, tous deux voisins), en août et en septembre 2014.

Tous ces malades sont aujourd’hui guéris, mais certains ont gardé des séquelles, notamment des douleurs articulaires.

Systématiquement, des mesures ont été prises pour limiter le risque d’épidémie : une enquête en porte-à-porte dans un rayon de 200 mètres autour du domicile du patient pour identifier d’autres cas, l’épandage de produits anti-moustiques, l’élimination des réservoirs d’eaux pouvant accueillir des larves (seaux, vases, citernes…).

Ce plan anti-dissémination semble efficace puisque le nombre de cas est resté limité. Mais, dans l’éditorial du dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire publié par l’Institut de veille sanitaire, l’épidémiologiste Jean-Claude Desenclos s’interroge. Comment, à l’avenir, faire reculer le moustique-tigre ? Comment empêcher que d’autres virus, comme le Zika, débarquent en métropole ? Comment sensibiliser la population à ce risque émergent ?

Informations à lire sur le moustique tigre

[source : santemagazine.fr]

Premier cas autochtone de dengue dans le var

L’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et la préfecture du Var ont confirmé ce jeudi 21 août 2014 le premier cas autochtone de dengue dans le département du Var.
L’ARS a par ailleurs précisé qu’«il s’agit pour l’instant d’un cas unique et géographiquement isolé. La personne contaminée a consulté un médecin traitant et son état n’inspire aucune inquiétude».
A noter qu’on parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé dans une zone où circule le virus dans les 15 jours précédents.
La dengue, comme le chikungunya, est une maladie due à un virus qui se transmet d’homme à homme uniquement par l’intermédiaire d’une piqûre du moustique tigre (Aedes Albopictus ). Il pique principalement le matin et en fin de journée.

Le département a donc été officiellement placé en niveau 2 du plan national anti-dissémination du chikungunya et de la dengue (voir les différents niveaux d’alerte moustique tigre. Des actions de démoustication sont en cours autour de la zone de résidence de la personne contaminée.

Pour rappel, deux cas de transmission autochtone de dengue avaient déjà été recensés à Nice (dans les Alpes-Maritimes) en 2010 et également deux cas de transmission autochtone de chikungunya à Fréjus (dans le Var).

Pour limiter les risques de propagation du virus, il est essentiel de se protéger au quotidien contre les piqures de ce moustique. Consultez les dossiers dédiés :

[source : leParisien.fr]
[compléments : < a href= »https://moustique-tigre.info »>moustique-tigre.info]

Arrivée de la dengue en région PACA ?

Le réseau Euro surveillance a indiqué le 12 décembre dernier qu’un cas de dengue autochtone avait été diagnostiqué chez une jeune femme. La victime, âgée d’une cinquantaine d’années n’avait pas voyagé avant de présenter les symptômes. Il s’agirait donc bien là d’un cas de dengue autochtone (3è depuis 2010 en France métropolitaine). En effet, le moustique tigre (aedes albopictus), est un des vecteurs de la maladie, et est présent en France et en particulier dans la région PACA depuis 2004.

Voir la vidéo de Philippe Parola, spécialiste des épidémies et professeur à la faculté de médecine de Marseille. Il n’exclut pas l’apparition de nouveaux cas de dengue et de chikungunya dans la région.

une épidémie de dengue pourrait donc arriver en France. Pour celà, il faudrait réunir a minima les conditions suivantes : qu’une personne revienne infectée avec ce virus depuis un autre pays, que cette personne se fasse piquer par un moustique tigre en France métropolitaine, pendant sa période d’activité (mai-octobre), et que ce moustique pique d’autres personnes. Si ces autres personnes se font à leur tour piquer, c’est là que l’épidémie peut commencer. En revanche, chaque médecin doit déclarer tout cas suspecte de dengue. Le cas échéant, l’ARS peut déclencher une opération de « nettoyage », qui vise à éliminer tous les moustiques tigres présents dans un rayon plus ou moins large autour des sites que la personne a visités.

[source : outre-mer 1ère]
[Compléments : moustique-tigre.info]