Dengue et chikungunya en France métropolitaine

Après l’outremer, la métropole est touchée à son tour par la dengue et le chikungunya, deux maladies transmises par le moustique-tigre. L’Institut de veille sanitaire fait le point sur les cas déclarés en 2014. Et incite à la vigilance.

Bilan 2014 de la dengue et du chikungunya

Entre le 1er mai 2014 et le 30 novembre 2014 (qui est la période officielle d’activité du moustique-tigre), 454 cas de chikungunya et 167 cas de dengue ont été déclarés en métropole. La majorité concernait des personnes ayant préalablement voyagé dans des zones touchées par des épidémies (Guadeloupe, Guyane, Polynésie, Réunion, Martinique, …). D’autres personnes, en revanche, ont été contaminées par l’un de ces virus alors qu’elles étaient restées sur le sol français. On parle alors de cas « autochtones ». 15 personnes ont ainsi été contaminées en 2014 de façon autochtone (4 cas de dengue et 11 cas de chikungunya, tous dans le sud de la France, où le moustique tigre est largement implanté et actif).

Comment se propage le virus?

A Montpellier, en octobre 2014, le foyer de chikungunya s’est développé à partir d’un malade infecté au Cameroun. Le virus s’est ensuite propagé via les moustiques tigres dans les jardins environnants.

En ce qui concerne la dengue, deux personnes ont été touchées dans le Var (une étudiante et un enfant) et deux autres à Aubagne dans les Bouches du Rhône (un homme et une femme, tous deux voisins), en août et en septembre 2014.

Tous ces malades sont aujourd’hui guéris, mais certains ont gardé des séquelles, notamment des douleurs articulaires.

Systématiquement, des mesures ont été prises pour limiter le risque d’épidémie : une enquête en porte-à-porte dans un rayon de 200 mètres autour du domicile du patient pour identifier d’autres cas, l’épandage de produits anti-moustiques, l’élimination des réservoirs d’eaux pouvant accueillir des larves (seaux, vases, citernes…).

Ce plan anti-dissémination semble efficace puisque le nombre de cas est resté limité. Mais, dans l’éditorial du dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire publié par l’Institut de veille sanitaire, l’épidémiologiste Jean-Claude Desenclos s’interroge. Comment, à l’avenir, faire reculer le moustique-tigre ? Comment empêcher que d’autres virus, comme le Zika, débarquent en métropole ? Comment sensibiliser la population à ce risque émergent ?

Informations à lire sur le moustique tigre

[source : santemagazine.fr]